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Chapitre

Corps ou assemblée de chanoines d'une église cathédrale ou collégiale, qui formait primitivement le conseil de l'évêque et qui jouit, à toutes les époques, de nombreux privilèges et souvent de revenus considérables.

Dès le dixième siècle, le concile d'Aix-la-Chapelle leur imposait le devoir de fonder et d'entretenir des écoles à l'aide de prébendes appelées préceptoriales. De nombreux documents épars dans les archives ont trait à la manière dont cette obligation fut remplie et aux contestations de diverse nature qui se produisaient entre les chapitres et les magistrats de ville. Tantôt le chapitre fonde généreusement des écoles, mais entend que « celui qui paie ait le droit de choisir » les instituteurs (Tournus, 1063 ; Angers, fondation du collège de la Porte de-Fer, 1305 ; Nancy, 1576, abandon par le chapitre à la ville d'une maison pour école « à condition d'élire et installer pour régenter les écoles qui bon lui semblera», privilège confirmé par décret de Léopold en 1718, et accru du « droit d'inspecter les boutiques des libraires » ). Tantôt ce sont les paroisses qui intentent procès aux chapitres afin de les contraindre à fournir des prébendes pour le paiement des maîtres. Il y avait aussi quelques chapitres nobles de chanoinesses qui avaient quelques obligations analogues. En résumé, l'examen de ces nombreuses pièces d'archives nous a laissé la conviction que partout, de bon gré ou par nécessité, les 526 chapitres qui existaient en 1789 remplissaient l'obligation que leur imposaient les conciles de fonder et d'entretenir des écoles pour le peuple.

Louis Maggiolo