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Chalvet (Pierre-Vincent)

 Né à Grenoble en 1767, mort en 1807. Dès 1789, Chalvet avait recommandé, par une brochure publiée à Grenoble, la fondation d'une « éducation nationale » ; en 1791 et 1792, il revint sur ce projet dans le Journal chrétien ou l'Ami des moeurs, de la religion et de l'égalité (2 vol.in-8° ; variante : Ami des moeurs, de la vérité et de la paix). En 1793 il publia un mémoire intitulé Des qualités et des devoirs d'un instituteur public (Paris et Grenoble, in-8°).Cet écrit n'est pas un chef-d'oeuvre, mais a été trop déprécié. Il recommande comme « qualités du coeur » la douceur, l'affabilité, la modestie et la patience ; comme « qualités de l'esprit», celles dont son compatriote Condillac a fait l'éloge et donné le modèle. Il demande que le français remplace partout les patois : le temps viendra « où l'on trouvera le Télémaque et le Contrat social dans la panetière des laboureurs ». Pour la discipline scolaire, il donne de bons conseils, compte surtout sur l'impartialité du maître et sur sa parfaite équité dans la conduite de la classe. « Les verges employées sous l'ancien régime caractérisent trop la servitude pour être encore en usage sous celui de la liberté. » Chalvet était l'ami particulier de Berquin. On lui doit encore, pour ne parler que des ouvrages qui nous concernent, un Discours sur l'utilité de l'histoire ancienne, 1798, et un Rapport sur l'état de l'instruction publique dans le département de l'Isère, 1800, in-8°.