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Caton

 Le grammairien Dionysius Cato, qui vécut au second ou au troisième siècle de l'ère chrétienne, est l'auteur d'un recueil de Distiques moraux (Disticha moralia), en quatre livres, qui jouit au moyen âge d'une autorité considérable. « Ces sentences versifiées furent longtemps regardées comme l'ouvrage que Caton l'Ancien avait, au témoignage d'Aulu-Gelle, composé pour l'instruction de son fils. Le « Caton », seul ou joint à quelques autres opuscules avec lesquels il formait ce qu'on appelait les Auctores octo (les Huit auteurs), a été pendant tout le moyen âge le livre scolaire par excellence, non seulement en France, mais dans tous les pays de l'Europe. On en avait fait de nombreuses traductions ou imitations en vers, dont la plus ancienne, due au moine Everard, remonte à la première moitié du douzième siècle. » (A Wissemans.) En 1533 sortit des presses de Robert Estienne une édition des Distiques accompagnée d'une traduction en vers français due à Mathurin Cordier. La durée de la vogue du « Caton » ne se prolongea pas au delà du seizième siècle : et ce furent les Quatrains de Pibrac qui le remplacèrent dans la faveur publique, du moins en France.