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Cahier de devoirs mensuels

 L'article 15 de l'arrêté du 18 janvier 1887, confirmant les dispositions antérieures de l'arrêté du 27 juillet 1882, a réglementé de la manière suivante l'usage du cahier dit de devoirs mensuels : « Chaque élève, à son entrée à l'école, recevra un cahier spécial qu'il devra conserver pendant toute la durée de sa scolarité. Le premier devoir de chaque mois, dans chaque ordre d'études, sera fait sur ce cahier par l'élève, en classe et sans secours étranger, de telle sorte que l'ensemble de ces devoirs permette de suivre ladite série des exercices et d'apprécier les progrès de l'élève d'année en année. Ce cahier restera déposé à l'école. » Toutefois ces prescriptions ont été quelque peu modifiées par la circulaire du 13 janvier 1895 qui, tout en insistant sur l'utilité du cahier de devoir mensuels, laisse aux maîtres le soin d'en régler l'usage de la façon qui leur paraîtra la plus convenable. « Je désire, lit on en effet dans cette circulaire, que pour les mesures d'exécution la plus grande liberté soit laissée aux inspecteurs et aux instituteurs. Il me paraîtrait dangereux d'imposer l'uniformité dans la manière de tenir ce cahier, dans le nombre, la forme ou la date des devoirs à y faire figurer, dans le mode de correction, dans la notation des matières, etc. Je ne fais aucune objection à ce que le cahier dit de devoirs mensuels soit employé comme cahier de composition là où les maîtres le croient possible, à ce qu'il contienne un devoir par mois ou un par quinzaine, à ce qu'il soit accompagné ou de corrections sommaires ou d'annotations détaillées, ou d'un classement des élèves par ordre de mérite suivant le système que le maître croira devoir préférer. Une chose importe et c'est la seule : qu'il existe dans toute école et pour tout enfant sans exception un cahier gardé avec soin, qui, d'une manière ou d'une autre, et par un nombre suffisant de spécimens empruntés aux diverses époques de sa scolarité, puisse fournir au bout de quelques années une preuve irrécusable de la régularité de ses études, la trace de sa propre assiduité ou de ses absences et, par conséquent, la meilleure des réponses de l'instituteur aux familles qui peuvent demander compte à l'école de ce que leurs enfants y ont fait et en ont emporté. »