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Bausset De

 Louis-François de Bausset, prélat français, né en 1748, avait reçu l'évêché d'Alais en 1784. Il fut au nombre des ecclésiastiques qui, après le 18 brumaire, se rallièrent au gouvernement de Napoléon. En 1808, il devint l'un des conseillers titulaires de l'Université, et l'année suivante fut désigné comme vice-recteur près la faculté des lettres de Paris. Toutefois il ne montra pas beaucoup de zèle dans l'accomplissement de ses fonctions ; Fontanes, écrivant en 1810 à de Bonald pour l'engager à venir à Paris faire acte de présence comme membre du Conseil de l'Université, disait : « Il suffira de paraître, il n'est point question de rester. M. de Bausset, l'ancien évêque d'Alais, assiste à deux ou trois séances par an ; il se réfugie à la campagne pendant dix ou onze mois, et personne ne le trouve mauvais. » On sait que la première Restauration, par l'ordonnance célèbre du 17 février 1815, remplaça l'Université unique par dix-sept universités provinciales, supprima le grand-maître, et institua, pour la surveillance de l'enseignement, un Conseil royal de l'instruction publique : ce fut M. de Bausset qui en reçut la présidence. Cette ordonnance ne put être exécutée, Napoléon étant rentré en France quelques jours plus tard. Pendant les Cent-Jours, un décret rétablit M. de Bausset comme conseiller titulaire de l'Université, mais il n'exerça pas ses fonctions. Après le second retour des Bourbons, il fit partie, avec Chateaubriand, Royer-Collard et l'abbé Eliçagaray, d'une commission nommée par le ministre de l'intérieur (16 juillet 1816) pour s'occuper d'un projet d'ordonnance sur l'instruction publique, commission dont les travaux n'aboutirent pas. En 1817, M. de Bausset reçut le chapeau de cardinal, et devint peu après ministre d'Etat et membre du Conseil privé. Il mourut en 1824. On a de lui une Histoire de Fénelon (1808, 3 vol.) et une Histoire de Bossuet (1814, 4 volumes).