Dans de nombreux pays, l’enseignement scientifique est remis en cause et des tentatives sont envisagées pour le faire évoluer. Nous nous attachons à comparer deux dispositifs instaurés l’un en France (TPE), l’autre au Brésil (la partie diversifiée du curriculum), en analysant d’une part les textes de cadrage, d’autre part les discours des formateurs et des enseignants à deux années d’intervalle. Nous rendons compte en particulier de l’appropriation progressive par les enseignants des enjeux affichés pour ces dispositifs particuliers, qui nécessitent de mettre en place des pratiques nouvelles dans la relation aux élèves et la relation aux savoirs.
Des entretiens semi-directifs ont été conduits dans ces deux pays avec des enseignants de biologie/géologie, de physique/chimie (8 dans chacun des pays, alors que les couplages disciplinaires y sont différents). Ils ont été analysés pour repérer dans les discours les choix des thèmes abordés dans les dispositifs, la part d’initiative laissée aux élèves, le rôle de l’enseignant dans l’encadrement des élèves, en distinguant différentes postures, la pratique de travail en commun entre plusieurs enseignants, les critères d’évaluation. Ces éléments de description des pratiques ont été mis en relation avec les préconisations des textes de cadrage des dispositifs.
Ces entretiens permettent de percevoir les difficultés que les enseignants ont rencontrées dans ce changement de leur pratique, qui touche aussi leur identité professionnelle, et leur évolution. Nous essayons de rendre compte des variations que les enseignants peuvent mettre en œuvre dans leur rôle d’enseignant, en mobilisant des postures nouvelles.
Les analyses effectuées seront réinvesties en formation des enseignants.