La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : Dispositifs d'action et d'évaluation : des problèmes de gouvernance ?


  Voir la contribution longue


Titre : Quel modèle de l'action pour la formation des cadres de l'animation et du développement social ?
Auteurs : OBIN-COULON Annette

Texte :
Qu'y a-t-il de commun entre les professionnels responsables de la coordination d'un contrat éducatif local, de la gestion d'une base de loisirs, de la direction d'un centre social, du pilotage d'un contrat ville, de l'animation d'un projet de développement en milieu rural ?
Face à la diversité de ses secteurs d'activité, s'est développée l'hypothèse que les personnels d'encadrement de ces différents champs d'intervention avaient en commun une compétence transversale : celle du "management de projets".
Depuis une dizaine d'années la méthodologie de projet est devenue le Saint Graal des professionnels de l'animation et du développement, le point de passage obligé de toutes leurs formations...
Cette démarche, même quand elle se veut participative, contribue sans doute, à occulter les exigences requises pour la dynamisation d'un quartier ou d'un territoire et pour l'émergence d'initiatives, collectives. Une approche focalisée sur les procédures et sur la réalisation des objectifs s'avère, le plus souvent, inefficace pour recréer un tissu social. Faire du lien social, ce n'est pas additionner : un centre de loisirs, un local pour les jeunes, un spectacle de hip hop, une formation des îlotiers, et... un bibliobus.
Le recours systématisé à cette méthodologie conduit à une véritable standardisation de l'action que plus personne n'interroge, pendant que des stratégies émergentes, plus marginales mais fécondes, demeurent ignorées
Dans leur souci d'adéquation aux évolutions de l'emploi, les approches, d'ingénierie des formations, partent le plus souvent de l'analyse des "emplois cibles". Ce parti pris évite de faire porter la réflexion, en amont des profils d'emplois, sur le type d'intervention et les modèles d'action qu'il faudrait promouvoir permettre de diversifier les modes d'intervention.
Nous partirons de l'expérience de L'INJEP, au travers de la conception et de la mise en oeuvre d'un diplôme de Directeurs de Projets d'Animation et de Développement social : le DE DPAD, du ministère de la Jeunesse et des Sports. Nous chercherons à montrer comment l'hégémonie d'un modèle d'action, inscrite dans le référentiel d'un diplôme, risque d'être relayée par les formations mêmes au travers les modalités d'alternance et des pratiques des jurys. Ce regard sur une expérience conduira à dégager des enseignements sur la redéfinition des formations supérieures des professionnels de l'animation et du développement social.

Menu