La formation est très importante pour les regroupements féministes au Québec et ces derniers sont particulièrement actifs dans ce domaine. D'une part, pour les groupes de femmes, les réseaux de l'information et de la communication sont appelés à occuper une place très importante puisqu'ils sont en train de changer leur rapport au savoir, leur relation avec leurs communautés, de même qu'avec les gouvernements. D'autre part, l'arrivée massive des TIC est accueillie par ces groupes avec un vif intérêt parce que ces technologies leur permettent de questionner, d'adapter et de transformer leurs pratiques de formation. Ainsi, afin de rendre accessible la formation aux groupes de femmes des régions rurales et/ou éloignées, la formation à distance dans un environnement multi médiatique représente assurément une des avenues les plus prometteuses. Toutefois, l'intégration des nouvelles technologies dans les pratiques de formation de ces groupes soulève un certain nombre de questions, à savoir : les pratiques et les besoins de formation chez les grands regroupements féministes (CDÉAF, Relais-femmes, AFÉAS, Nouveau Départ National, Regroupement provincial des maisons d'hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale), les transformations majeures qui s'imposeront dans les pratiques de formation de ces groupes ainsi que les véritables alternatives proposées par les TIC dans une perspective de formation à distance.
Aussi, la communication qui suit aborde les difficultés et les besoins de formation de ces groupes de femmes ainsi que le contexte d'apprentissage à distance dans un environnement technologique et multi médiatique. Ce projet, en partenariat avec l'Université du Québec à Montréal, concerne, dans un premier temps, la réalisation d'une étude de besoins ; première phase d'un projet-pilote de plus grande envergure qui vise le développement d'axes d'orientation d'apprentissage à distance ainsi que le développement de prototypes d'applications, eu égard aux TIC.
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