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La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : Politiques éducatives : initiatives institutionnelles et/ou initiatives d'acteurs ?

Titre :	La composante "temps" : un principe formatif oublié (Le cas d'un dispositif accompagnant des transformations de pratiques)
Auteurs :	OUDART Anne-Catherine

Texte :
Les dispositifs mis en place par la formation d'adultes se présentent sous des formes très variées. Néanmoins, on constate qu'ils sont souvent d'une part, tributaires de financements, ce qui contraint les organismes de formation à se soumettre aux logiques économiques, et d'autre part très dépendants des modes pédagogiques en vigueur (individualisation, NTIC, etc.). Sans nier ces caractéristiques, nous pensons qu'elles condamnent parfois la mise en oeuvre d'autres principes formatifs pourtant fondamentaux. La temporalité, par exemple, est rarement une variable prise en compte dans les offres de formation. Tout au plus est-elle envisagée dans le cadre des évaluations : on parle "d'évaluer les acquis six mois après la formation". "L'espace temps" est ignoré des prescripteurs qui voient bien souvent en lui un obstacle aux principes de l'immédiateté et de la rentabilité. Notre point de vue est justement de réhabiliter la composante "temps" pour qu'elle devienne davantage un élément central du processus d'apprentissage. C'est pourquoi, lorsqu'une entreprise de Vente par Correspondance nous a proposé de mettre en place une formation pour transformer les pratiques d'écriture d'acteurs au travail, nous avons cherché à proposer un dispositif de formation qui permettrait d'intégrer une variable temporelle comme moyen d'ancrage de nouvelles pratiques d'écriture. Notre hypothèse de départ était la suivante : si l'on travaille sur des transformations de pratiques, on touche inévitablement aux représentations d'acteurs au travail et à leurs constructions identitaires. Confrontations, observations, échanges, applications, ne pouvaient s'envisager sans la prise en compte de la temporalité comme vecteur de changement. Au-delà du principe de l'alternance, c'est bien le rôle du temps sur les apprentissages qui est ici questionné. La formation d'adultes que nous présenterons a commencé en 1996 sur une population de 130 personnes et n'est pas encore, à ce jour, achevée. Ce dispositif interroge le concept d'accompagnement en formation d'adultes : comment la variable temps joue-t-elle sur les stratégies d'apprentissage et permet-elle d'apporter une réponse formation au plus près des processus d'apprentissage des apprenants ?

Texte :

Les dispositifs mis en place par la formation d'adultes se présentent sous des formes très variées. Néanmoins, on constate qu'ils sont souvent d'une part, tributaires de financements, ce qui contraint les organismes de formation à se soumettre aux logiques économiques, et d'autre part très dépendants des modes pédagogiques en vigueur (individualisation, NTIC, etc.).
Sans nier ces caractéristiques, nous pensons qu'elles condamnent parfois la mise en oeuvre d'autres principes formatifs pourtant fondamentaux. La temporalité, par exemple, est rarement une variable prise en compte dans les offres de formation. Tout au plus est-elle envisagée dans le cadre des évaluations : on parle "d'évaluer les acquis six mois après la formation". "L'espace temps" est ignoré des prescripteurs qui voient bien souvent en lui un obstacle aux principes de l'immédiateté et de la rentabilité.
Notre point de vue est justement de réhabiliter la composante "temps" pour qu'elle devienne davantage un élément central du processus d'apprentissage. C'est pourquoi, lorsqu'une entreprise de Vente par Correspondance nous a proposé de mettre en place une formation pour transformer les pratiques d'écriture d'acteurs au travail, nous avons cherché à proposer un dispositif de formation qui permettrait d'intégrer une variable temporelle comme moyen d'ancrage de nouvelles pratiques d'écriture.
Notre hypothèse de départ était la suivante : si l'on travaille sur des transformations de pratiques, on touche inévitablement aux représentations d'acteurs au travail et à leurs constructions identitaires. Confrontations, observations, échanges, applications, ne pouvaient s'envisager sans la prise en compte de la temporalité comme vecteur de changement.
Au-delà du principe de l'alternance, c'est bien le rôle du temps sur les apprentissages qui est ici questionné. La formation d'adultes que nous présenterons a commencé en 1996 sur une population de 130 personnes et n'est pas encore, à ce jour, achevée.
Ce dispositif interroge le concept d'accompagnement en formation d'adultes : comment la variable temps joue-t-elle sur les stratégies d'apprentissage et permet-elle d'apporter une réponse formation au plus près des processus d'apprentissage des apprenants ?