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La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : Les interventions sociales et les familles : injonction ou implication ?

Titre :	L'activité maternelle - quels savoirs ? quel rapport au savoir ?
Auteurs :	GEORGES Marie-Claude

Texte :
Cette contribution s'inscrit dans le cadre d'un travail de recherche pour une thèse en sciences de l'éducation soutenue en novembre 2001 à l'université Paris X-Nanterre. Des entretiens de type non-directifs ont été effectués auprès de mères de classe moyenne et analysés selon la démarche clinique. Le rapport au savoir qui apparaît dans le discours des mères tient aux besoins de la pratique d'éducation ainsi qu'à la nécessité qu'elles ressentent d'analyser cette pratique et de lui donner un sens. Les savoirs "énoncés", essentiellement issus de la médecine et des sciences humaines, nourrissent la réflexion des mères. Quelle influence ont-ils sur leurs attitudes éducatives ? Imposent-ils aux mères de nouvelles exigences au nom des besoins de l'enfant ? Comment ces savoirs qui mettent leur objet à distance s'articulent-ils avec la grande sensibilité qu'ont les mères à l'égard de leurs enfants tout petits, avec la force des sentiments et leur ambivalence ? N. Mosconi ayant établi ayant établi la relation entre l'espace potentiel- dont Winnicott a décrit la fonction pour le jeune enfant-, et le rapport au savoir, j'ai fait l'hypothèse que les mères, à mesure que diminue leur degré d'adaptation à l'enfant, mettent en place un espace analogue, fait d'illusion - désillusionnement où se construit un savoir qui les aide notamment à surmonter les épreuves du remaniement identitaire que représente la maternité. La rêverie maternelle qui, selon Bion, permet le développement de la capacité de penser de l'enfant est une des sources de cette élaboration réflexive spécifique où la proximité est toujours à négocier avec la "bonne distance". Les mères développent une créativité dans laquelle leur passé et le fantasme de l'enfant merveilleux jouent un rôle majeur, qui s'inscrit également dans des perspectives d'avenir qu'impose la relation avec l'enfant.

Texte :

Cette contribution s'inscrit dans le cadre d'un travail de recherche pour une thèse en sciences de l'éducation soutenue en novembre 2001 à l'université Paris X-Nanterre.
Des entretiens de type non-directifs ont été effectués auprès de mères de classe moyenne et analysés selon la démarche clinique.
Le rapport au savoir qui apparaît dans le discours des mères tient aux besoins de la pratique d'éducation ainsi qu'à la nécessité qu'elles ressentent d'analyser cette pratique et de lui donner un sens.
Les savoirs "énoncés", essentiellement issus de la médecine et des sciences humaines, nourrissent la réflexion des mères. Quelle influence ont-ils sur leurs attitudes éducatives ? Imposent-ils aux mères de nouvelles exigences au nom des besoins de l'enfant ?
Comment ces savoirs qui mettent leur objet à distance s'articulent-ils avec la grande sensibilité qu'ont les mères à l'égard de leurs enfants tout petits, avec la force des sentiments et leur ambivalence ? N. Mosconi ayant établi ayant établi la relation entre l'espace potentiel- dont Winnicott a décrit la fonction pour le jeune enfant-, et le rapport au savoir, j'ai fait l'hypothèse que les mères, à mesure que diminue leur degré d'adaptation à l'enfant, mettent en place un espace analogue, fait d'illusion - désillusionnement où se construit un savoir qui les aide notamment à surmonter les épreuves du remaniement identitaire que représente la maternité.
La rêverie maternelle qui, selon Bion, permet le développement de la capacité de penser de l'enfant est une des sources de cette élaboration réflexive spécifique où la proximité est toujours à négocier avec la "bonne distance". Les mères développent une créativité dans laquelle leur passé et le fantasme de l'enfant merveilleux jouent un rôle majeur, qui s'inscrit également dans des perspectives d'avenir qu'impose la relation avec l'enfant.