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La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : Dispositifs d'action et d'évaluation : des problèmes de gouvernance ?

Titre :	Enseignants et aides éducateurs : bilan et questions
Auteurs :	BIENAIME Dominique

Texte :
Les missions des enseignants sont claires : instruire, éduquer, insérer. Selon les personnes, les équipes, les contextes, elles sont assurées de façon plus ou moins égale et enthousiaste. Certes on ne peut pas demander à chacun d'être compétent en tout. D'où des inégalités inévitables. Comment y remédier ? Par la formation sans doute. Mais les connaissances disciplinaires y sont privilégiées par rapport aux sciences humaines, l'instruction par rapport à l'éducation. Un choix qui n'est pas sans conséquences, comme en témoignent nombre de déclarations sur l'aide apportée par les emplois jeunes qui ont le temps (eux !) de communiquer, d'éduquer, d'écouter... Des discours qui ne semblent pas interroger l'institution éducative sur les formations professionnelles qu'elle dispense à ses agents. Et pourtant ! Dans nombre de cas, les aides éducateurs assument des tâches qui selon les textes, sont celles des enseignants. Et que certains leur laissent volontiers, tout en protégeant jalousement leur territoire et leur statut. Peut-on sérieusement ne pas s'interroger sur le partage des tâches entre ces différents personnels ? Les professeurs transmettent des savoirs (c'est leur privilège et ils ont été formés pour, même s'ils ne rechignent pas devant une aide ponctuelle et ciblée) et les emplois jeunes... éduquent, écoutent, accompagnent, facilitent l'expression et la créativité. Les termes parlent d'eux-mêmes : enseignants, (aide) éducateurs. Ces derniers ont été recrutés pour répondre à des besoins non satisfaits (mission accomplie) et créer de nouveaux métiers (sans substitution de tâches). Les deux objectifs posent sérieusement la question des finalités d'une formation des enseignants qui répondrait à leurs obligations actuelles et peut-être à des fonctions actualisées. Quelles leçons tirer de l'expérience des aides éducateurs sur les missions des enseignants, leurs pratiques ? Que signifie la mise en place d'un troisième concours, en termes de validation des acquis et de critères de recrutement ? Cette innovation (introduction d'un élément nouveau dans un système) peut-elle faire avancer l'institution ? Des questions qui seront posées dans cette communication, qui s'appuie sur une expérience de 3 ans à la mission emplois-jeunes du rectorat de Lyon.

Texte :

Les missions des enseignants sont claires : instruire, éduquer, insérer. Selon les personnes, les équipes, les contextes, elles sont assurées de façon plus ou moins égale et enthousiaste. Certes on ne peut pas demander à chacun d'être compétent en tout. D'où des inégalités inévitables.
Comment y remédier ? Par la formation sans doute. Mais les connaissances disciplinaires y sont privilégiées par rapport aux sciences humaines, l'instruction par rapport à l'éducation. Un choix qui n'est pas sans conséquences, comme en témoignent nombre de déclarations sur l'aide apportée par les emplois jeunes qui ont le temps (eux !) de communiquer, d'éduquer, d'écouter... Des discours qui ne semblent pas interroger l'institution éducative sur les formations professionnelles qu'elle dispense à ses agents. Et pourtant !
Dans nombre de cas, les aides éducateurs assument des tâches qui selon les textes, sont celles des enseignants. Et que certains leur laissent volontiers, tout en protégeant jalousement leur territoire et leur statut. Peut-on sérieusement ne pas s'interroger sur le partage des tâches entre ces différents personnels ? Les professeurs transmettent des savoirs (c'est leur privilège et ils ont été formés pour, même s'ils ne rechignent pas devant une aide ponctuelle et ciblée) et les emplois jeunes... éduquent, écoutent, accompagnent, facilitent l'expression et la créativité. Les termes parlent d'eux-mêmes : enseignants, (aide) éducateurs.
Ces derniers ont été recrutés pour répondre à des besoins non satisfaits (mission accomplie) et créer de nouveaux métiers (sans substitution de tâches). Les deux objectifs posent sérieusement la question des finalités d'une formation des enseignants qui répondrait à leurs obligations actuelles et peut-être à des fonctions actualisées. Quelles leçons tirer de l'expérience des aides éducateurs sur les missions des enseignants, leurs pratiques ? Que signifie la mise en place d'un troisième concours, en termes de validation des acquis et de critères de recrutement ? Cette innovation (introduction d'un élément nouveau dans un système) peut-elle faire avancer l'institution ? Des questions qui seront posées dans cette communication, qui s'appuie sur une expérience de 3 ans à la mission emplois-jeunes du rectorat de Lyon.