La formation initiale des personnels de direction des établissements scolaires connaissait, cette année, une phase transitoire qui s'est avérée propice à l'innovation. Dans l'académie de Lille, un groupe constitué de 3 ou 4 universitaires, engagés dans l'encadrement, à l'UFR des Sciences de l'éducation, d'un DESS "Ingénierie des Ressources Humaines dans les Institutions Educatives", ainsi que de 3 ou 4 responsables académiques de la formation actuelle des personnels de direction, a conçu et mené à bien une "semaine communication" d'un nouveau style. Sans que l'organisation de l'ensemble du dispositif de formation en alternance n'ait été pour le moment transformée, la semaine de décembre 2001 a donné lieu à une véritable expérimentation. Elle a ouvert des horizons : il s'est posé des questions qui pourraient influencer la manière de réorganiser la formation des personnels de direction lors des prochaines années.
Le descriptif du travail de formation, de la façon dont il a pu se dérouler dans les locaux de l'université, sera précédé de l'historique des négociations complexes et du partenariat créé pour y aboutir ; il sera suivi de l'analyse des points forts de l'expérience, mais aussi des obstacles et résistances repérés, au fur et à mesure du déroulement, jusqu'au bilan du travail. L'un des plus importants a été ressenti par plusieurs participants comme un malaise, voire une frustration. Les quatre types d'approche didactique - analyse sociologique conceptuelle et étude de cas théorique, pratique réflexive et appropriation d'outils psychosociologiques, échange interactif d'informations concernant la politique académique, production interactive de critères communs d'écriture professionnelle -, articulés au cours de la semaine avec des séances dites de "travail personnel", ont mis fortement en lumière une difficulté pour beaucoup de stagiaires à cesser de réagir en anciens enseignants, et à se considérer comme pleinement responsables d'une communauté éducative.
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