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La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : Les interventions sociales et les familles : injonction ou implication ?

Titre :	C'est pour ton bien
Auteurs :	POURTOIS Jean-Pierre / BARRAS Christine

Texte :
Notre société cherche à assurer la protection de l'enfant aussi bien que son développement physique et psychique. A ce titre, le rôle pédagogique de la famille est valorisé. Pourtant, il existe certaines pratiques éducatives qui, partant d'une bonne intention et mises en oeuvre "pour le bien de l'enfant", lui sont néfastes. Désignées sous le nom de "pédagogie noire", elles transforment la victime en coupable, font de l'enfant un être fondamentalement mauvais qu'il faut corriger pour le rendre socialement acceptable. La pédagogie noire vise à protéger la société d'un enfant potentiellement dangereux. Valorisée notamment par les régimes totalitaires, elle symbolise l'emprise du macrosystème sur la sphère familiale qui, dans une culture de maltraitance, fait du mal le bien à atteindre, et de la bientraitance une faiblesse coupable. La bientraitance cherche au contraire à protéger l'enfant de telles pratiques ; elle prend naissance dans l'intersubjectivité des relations parent(s)-enfant, autorise la mise en débat et le changement. Elle part microsystème pour atteindre le macrosystème en promouvant des valeurs démocratiques. Cette optique, cette communication analyse, à travers le discours de parents, un projet mené par le CERIS (Centre de Recherche et d'Innovation en Sociopédagogie familiale et scolaire) de l'Université de Mons-Hainaut, concernant l'organisation de rencontres parentales dans des quartiers défavorisés du Hainaut. Deux espaces de parole ont été investigués, comprenant trente parents qui, dans un travail de groupe, s'appuient sur la promotion de la bientraitance et luttent contre les pratiques perverses qui portent préjudice à l'enfant. En explicitant les routines éducatives développées par les parents et en les amenant à une position réflexive à propos de questions du quotidien, les parents sont amenés à mettre en débat ce qui, jusqu'alors, restait dans le non-dit et allait de soi. Les espaces de parole favorisent la création, développent un processus de sublimation battant en brèche l'éducation traditionnelle et son avatar, la pédagogie noire, fondées sur le refoulement.

Texte :

Notre société cherche à assurer la protection de l'enfant aussi bien que son développement physique et psychique. A ce titre, le rôle pédagogique de la famille est valorisé. Pourtant, il existe certaines pratiques éducatives qui, partant d'une bonne intention et mises en oeuvre "pour le bien de l'enfant", lui sont néfastes. Désignées sous le nom de "pédagogie noire", elles transforment la victime en coupable, font de l'enfant un être fondamentalement mauvais qu'il faut corriger pour le rendre socialement acceptable. La pédagogie noire vise à protéger la société d'un enfant potentiellement dangereux. Valorisée notamment par les régimes totalitaires, elle symbolise l'emprise du macrosystème sur la sphère familiale qui, dans une culture de maltraitance, fait du mal le bien à atteindre, et de la bientraitance une faiblesse coupable.
La bientraitance cherche au contraire à protéger l'enfant de telles pratiques ; elle prend naissance dans l'intersubjectivité des relations parent(s)-enfant, autorise la mise en débat et le changement. Elle part microsystème pour atteindre le macrosystème en promouvant des valeurs démocratiques.
Cette optique, cette communication analyse, à travers le discours de parents, un projet mené par le CERIS (Centre de Recherche et d'Innovation en Sociopédagogie familiale et scolaire) de l'Université de Mons-Hainaut, concernant l'organisation de rencontres parentales dans des quartiers défavorisés du Hainaut. Deux espaces de parole ont été investigués, comprenant trente parents qui, dans un travail de groupe, s'appuient sur la promotion de la bientraitance et luttent contre les pratiques perverses qui portent préjudice à l'enfant. En explicitant les routines éducatives développées par les parents et en les amenant à une position réflexive à propos de questions du quotidien, les parents sont amenés à mettre en débat ce qui, jusqu'alors, restait dans le non-dit et allait de soi. Les espaces de parole favorisent la création, développent un processus de sublimation battant en brèche l'éducation traditionnelle et son avatar, la pédagogie noire, fondées sur le refoulement.