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La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : Les interventions sociales et les familles : injonction ou implication ?

Titre :	La nature de l'enfant, une idée centrale mais controversée dans la Ligue internationale pour l'Éducation nouvelle
Auteurs :	RAYMOND Annick

Texte :
Ma contribution se situe dans le prolongement de la thèse en sciences de l'éducation que j'ai soutenue en 1998 (intitulé : Le problème de l'éducation morale dans le mouvement de l'Éducation nouvelle). L'étude du thème de l'éducation morale à travers les comptes rendus des congrès de la Ligue internationale pour l'Éducation nouvelle montre l'absence d'unité sur les réponses pédagogiques à apporter à la question de l'éducation morale. L'idée que se font les pédagogues de l'Éducation nouvelle sur la nature enfantine est déterminante dans leurs conceptions différentes d'une éducation morale, et d'une éducation "tout court". Sous le principe d'une éducation naturelle, d'une éducation fondée scientifiquement sur la nature de l'enfant, se concentre le discours majoritaire dans l'Éducation nouvelle. L'enfant a une nature enfantine particulière que l'éducation se doit de respecter, tel est le slogan que les tenants de l'Éducation nouvelle veulent mobilisateur, alors qu'il oscille en permanence dans leurs discours entre rêve et réalité, entre un idéal pédagogique à viser et une position scientifique à adopter. Dès lors que les pédagogues de l'Éducation nouvelle prennent des options scientifiques différentes, ils ne peuvent éviter de se diviser sur leurs conceptions de la nature de l'enfant, et par conséquent, sur les procédés pédagogiques à lui appliquer. Si cette idée de nature enfantine qu'il faut observer pour mieux comprendre justifie en soi leur position scientifique, elle est en même temps le lieu de leurs divergences alors même qu'ils la veulent fédératrice. Au-delà de ces divergences, se profile aussi le paradoxe d'une éducation naturelle qui se veut scientifique. Car le risque majeur est de faire de cette idée de nature une construction sous couvert de science, et finalement une idée "piégée" pour la pédagogie...

Texte :

Ma contribution se situe dans le prolongement de la thèse en sciences de l'éducation que j'ai soutenue en 1998 (intitulé : Le problème de l'éducation morale dans le mouvement de l'Éducation nouvelle). L'étude du thème de l'éducation morale à travers les comptes rendus des congrès de la Ligue internationale pour l'Éducation nouvelle montre l'absence d'unité sur les réponses pédagogiques à apporter à la question de l'éducation morale. L'idée que se font les pédagogues de l'Éducation nouvelle sur la nature enfantine est déterminante dans leurs conceptions différentes d'une éducation morale, et d'une éducation "tout court".
Sous le principe d'une éducation naturelle, d'une éducation fondée scientifiquement sur la nature de l'enfant, se concentre le discours majoritaire dans l'Éducation nouvelle. L'enfant a une nature enfantine particulière que l'éducation se doit de respecter, tel est le slogan que les tenants de l'Éducation nouvelle veulent mobilisateur, alors qu'il oscille en permanence dans leurs discours entre rêve et réalité, entre un idéal pédagogique à viser et une position scientifique à adopter.
Dès lors que les pédagogues de l'Éducation nouvelle prennent des options scientifiques différentes, ils ne peuvent éviter de se diviser sur leurs conceptions de la nature de l'enfant, et par conséquent, sur les procédés pédagogiques à lui appliquer. Si cette idée de nature enfantine qu'il faut observer pour mieux comprendre justifie en soi leur position scientifique, elle est en même temps le lieu de leurs divergences alors même qu'ils la veulent fédératrice.
Au-delà de ces divergences, se profile aussi le paradoxe d'une éducation naturelle qui se veut scientifique. Car le risque majeur est de faire de cette idée de nature une construction sous couvert de science, et finalement une idée "piégée" pour la pédagogie...