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La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : Différences et comparaisons. Quel rôle les questions de genre jouent-elles en éducation ? Les études comparatistes servent-elles la construction d'une Europe de l'éducation ?

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Titre :	Formation et sous-représentation des femmes en politique
Auteurs :	POLAERT Aliette

Texte :
Depuis plusieurs années, nous avons constaté une évolution du rôle et du statut de la femme dans la société. Les filles sont de plus en plus présentes dans les études secondaires et supérieures et elles participent de plus en plus à la vie professionnelle. Or nous constatons que la présence des femmes dans la vie politique française reste très minoritaire. Force est de constater que la France est très en retard en ce domaine par rapport à ses voisins européens. Notre recherche tente de déceler l'influence du poids de la formation sur les trajectoires de femmes engagées en politique. Notre échantillon est constitué de femmes ayant des activités politiques précises, soit en tant qu'élues à tous les échelons locaux ou régionaux, soit occupant des positions clés dans les diverses instances territoriales. Elles appartiennent à diverses générations de "politiciennes" et ont été choisies dans les différents partis politiques : divers Gauche, divers Droite et Les Verts, ainsi que trois catégories d'âge : moins de 40 ans, 40-50 ans, plus de 50 ans. Notre objectif est donc de déceler l'importance de la scolarisation des filles sur leur engagement politique à travers l'analyse de leurs carrières scolaires, leurs choix d'études, mais également à travers les interactions qui se nouent entre les stratégies scolaires et les stratégies familiales, et matrimoniales (choix du conjoint, constitution de leur propre famille, nombre d'enfants...). Questions : Pourquoi jusqu'à présent y avait-il si peu de femmes en politique ? Quelle est l'influence de la formation sur cet engagement ? Quelle est la trajectoire de ces femmes qui s'engagent dans un milieu plutôt "hostile" ? Méthodologie : Nous avons appuyé notre recherche dans un premier temps sur des concepts et travaux existants. Nous avons ensuite rencontré l'échantillon de ces femmes engagées sur le terrain et avons procédé à des entretiens de 45 min. Le fil conducteur de l'entretien se décomposait en trois parties : l'identification de la personne (origines sociales, cursus scolaire et professionnel) - l'engagement (dans la jeunesse, associatif, syndical, politique...) - l'image de la femme (évolution de l'image de la femme en politique, l'image de soi). Les résultats actuels de cette recherche montrent que l'inégalité face à l'accès au savoir et face à la socialisation des filles a une répercussion sur leur place dans le monde social et économique et sur leur image de soi. Nous tentons à l'heure actuelle de déceler les interactions entre les stratégies scolaires, familiales et matrimoniales sur l'engagement de ces femmes en politique. Nous avons complété notre échantillonnage par des biographies de femmes politiques célèbres. Concepts de référence : de l'enseignement à la formation - la notion de socialisation (Dubet et Martucelli, Dubar, Piaget, Durkheim, Weber, Parsons, Bourdieu, Merton, Berger et Luckmann...) ; - le concept d'identité (Tap, Dodson, Kardiner, Linton, Erickson, Mead, Sainsaulieu...) ; - la notion de champ politique et de pouvoir (Bourdieu, Bergeron, Balandier, Riot-Sarcey...).

Texte :

Depuis plusieurs années, nous avons constaté une évolution du rôle et du statut de la femme dans la société. Les filles sont de plus en plus présentes dans les études secondaires et supérieures et elles participent de plus en plus à la vie professionnelle. Or nous constatons que la présence des femmes dans la vie politique française reste très minoritaire. Force est de constater que la France est très en retard en ce domaine par rapport à ses voisins européens.
Notre recherche tente de déceler l'influence du poids de la formation sur les trajectoires de femmes engagées en politique. Notre échantillon est constitué de femmes ayant des activités politiques précises, soit en tant qu'élues à tous les échelons locaux ou régionaux, soit occupant des positions clés dans les diverses instances territoriales. Elles appartiennent à diverses générations de "politiciennes" et ont été choisies dans les différents partis politiques : divers Gauche, divers Droite et Les Verts, ainsi que trois catégories d'âge : moins de 40 ans, 40-50 ans, plus de 50 ans.
Notre objectif est donc de déceler l'importance de la scolarisation des filles sur leur engagement politique à travers l'analyse de leurs carrières scolaires, leurs choix d'études, mais également à travers les interactions qui se nouent entre les stratégies scolaires et les stratégies familiales, et matrimoniales (choix du conjoint, constitution de leur propre famille, nombre d'enfants...).
Questions :
Pourquoi jusqu'à présent y avait-il si peu de femmes en politique ? Quelle est l'influence de la formation sur cet engagement ? Quelle est la trajectoire de ces femmes qui s'engagent dans un milieu plutôt "hostile" ?
Méthodologie :
Nous avons appuyé notre recherche dans un premier temps sur des concepts et travaux existants. Nous avons ensuite rencontré l'échantillon de ces femmes engagées sur le terrain et avons procédé à des entretiens de 45 min. Le fil conducteur de l'entretien se décomposait en trois parties : l'identification de la personne (origines sociales, cursus scolaire et professionnel) - l'engagement (dans la jeunesse, associatif, syndical, politique...) - l'image de la femme (évolution de l'image de la femme en politique, l'image de soi). Les résultats actuels de cette recherche montrent que l'inégalité face à l'accès au savoir et face à la socialisation des filles a une répercussion sur leur place dans le monde social et économique et sur leur image de soi. Nous tentons à l'heure actuelle de déceler les interactions entre les stratégies scolaires, familiales et matrimoniales sur l'engagement de ces femmes en politique. Nous avons complété notre échantillonnage par des biographies de femmes politiques célèbres.
Concepts de référence :
de l'enseignement à la formation
- la notion de socialisation (Dubet et Martucelli, Dubar, Piaget, Durkheim, Weber, Parsons, Bourdieu, Merton, Berger et Luckmann...) ;
- le concept d'identité (Tap, Dodson, Kardiner, Linton, Erickson, Mead, Sainsaulieu...) ;
- la notion de champ politique et de pouvoir (Bourdieu, Bergeron, Balandier, Riot-Sarcey...).