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La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : Citoyenneté, valeurs et violence. Ethique et médiation : sont-elles au coeur des problématiques d'éducation ?

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Titre :	La violence en milieu scolaire, un champ de compétences pour les enseignants ?
Auteurs :	TRIBY Emmanuel / POLITANSKI Pascal

Texte :
La violence est considérée comme un champ potentiel d'action dans cette communication qui vise à présenter les premiers résultats d'une recherche sur les compétences des enseignants. Notre préoccupation est double : - nous permettre de construire une autre approche de la pratique enseignante fondée sur l'utilisation critique de la notion de professionnalité ; - faire avancer l'élaboration d'un modèle d'analyse de cette pratique construit autour des concepts de temps et d'espace scolaire, et, au-delà, sur le concept de taylorisme scolaire. Cette contribution tente de "reconceptualiser" la violence en milieu scolaire en interrogeant les compétences de l'enseignant. La notion de champ de compétences nous paraît à la fois plus utile théoriquement et plus opérationnelle. Dans le cadre d'une instance rectorale de coordination des actions en direction de la violence, nous avons été amenés à faire une proposition de relecture plus théorique des phénomènes prétendument "connus" parce que dûment enregistrés, répondant ainsi à notre rôle social de chercheur. La première étape de notre démarche a été occupée par l'envoi d'un questionnaire (questions fermées pour la plupart), auprès de 10 % de la population enseignante du second degré de l'académie de Strasbourg (selon la méthode des quotas). Le taux de retour est près de 55 %, soit 657 questionnaires. Les questions portaient essentiellement sur les représentations des temps sociaux (et politiques) et des espaces (symboliques, matériels, institutionnels...) de la violence scolaire. Les premiers résultats obtenus dévoilent une nette standardisation des réponses, révélant une conformité des opinions et ce, quel que soit le milieu d'exercice (établissement "normal" ou en "zone") la discipline ou le genre. Ceci semble suggérer que la violence (en milieu scolaire) doit cesser d'être comprise comme un fait social à ce point "total" qu'il ne permet plus d'être compris dans le cadre d'un système particulier. Il n'est plus alors au fondement de la mise au jour de structures sociales et institutionnelles particulières. Dans cette perspective, la violence est un concept à la fois banal et central pour étudier de nouveaux axes spécifiant la professionnalité enseignante, pour révéler de nouvelles frontières et de nouveaux espaces d'activité pour les enseignants.

Texte :

La violence est considérée comme un champ potentiel d'action dans cette communication qui vise à présenter les premiers résultats d'une recherche sur les compétences des enseignants. Notre préoccupation est double :
- nous permettre de construire une autre approche de la pratique enseignante fondée sur l'utilisation critique de la notion de professionnalité ;
- faire avancer l'élaboration d'un modèle d'analyse de cette pratique construit autour des concepts de temps et d'espace scolaire, et, au-delà, sur le concept de taylorisme scolaire.
Cette contribution tente de "reconceptualiser" la violence en milieu scolaire en interrogeant les compétences de l'enseignant. La notion de champ de compétences nous paraît à la fois plus utile théoriquement et plus opérationnelle.
Dans le cadre d'une instance rectorale de coordination des actions en direction de la violence, nous avons été amenés à faire une proposition de relecture plus théorique des phénomènes prétendument "connus" parce que dûment enregistrés, répondant ainsi à notre rôle social de chercheur. La première étape de notre démarche a été occupée par l'envoi d'un questionnaire (questions fermées pour la plupart), auprès de 10 % de la population enseignante du second degré de l'académie de Strasbourg (selon la méthode des quotas). Le taux de retour est près de 55 %, soit 657 questionnaires. Les questions portaient essentiellement sur les représentations des temps sociaux (et politiques) et des espaces (symboliques, matériels, institutionnels...) de la violence scolaire.
Les premiers résultats obtenus dévoilent une nette standardisation des réponses, révélant une conformité des opinions et ce, quel que soit le milieu d'exercice (établissement "normal" ou en "zone") la discipline ou le genre. Ceci semble suggérer que la violence (en milieu scolaire) doit cesser d'être comprise comme un fait social à ce point "total" qu'il ne permet plus d'être compris dans le cadre d'un système particulier. Il n'est plus alors au fondement de la mise au jour de structures sociales et institutionnelles particulières. Dans cette perspective, la violence est un concept à la fois banal et central pour étudier de nouveaux axes spécifiant la professionnalité enseignante, pour révéler de nouvelles frontières et de nouveaux espaces d'activité pour les enseignants.