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La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : Comment les analyses de la pratique dans la formation renouvellent-elles les questions de l'identité et de la culture ?

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Titre :	Apprendre en situation de travail : un miroir aux alouettes ? Un mode particulier d'acquisition des compétences en Allemagne
Auteurs :	LE MOUILLOUR Isabelle

Texte :
Le débat sur la société du savoir dans les pays de l'OCDE et l'émergence d'une nouvelle culture de l'apprentissage - Lernkultur - (cf. OECD, 2001, In Kompetenzen für alle investieren. Kommuniqué der Tagung der OECD-Bildungsminister, Paris, 3, 4/04/2001 ; ABWF, Arbeitsgemeinschaft Betriebliche Weiterbildungsforschung, 2001, Arbeiten und Lernen. Lernkultur Kompetenzentwicklung und Innovative Arbeitsgestaltung. QUEM-Report, Heft 67, Berlin : QUEM), rendent le développement des compétences encore plus pertinent. Il est même question en Allemagne d'un changement de paradigme en matière de formation professionnelle (Bolder, A. ; Heinz, R-W. ; Kutscha, G., Deregulierung der Arbeit - Pluralisierung der Bildung ?, Opladen : Leske + Budrich, 2001). L'individu devient responsable au sens large de sa formation continue. Parallèlement, les nouvelles formes d'organisation du travail, la disparition des frontières horizontales et verticales entre les différentes fonctions dans les entreprises, l'intégration des activités de planification, réalisation et de contrôle, l'exigence de flexibilité favorisent et/ou exigent l'apparition de nouvelles formes de formation professionnelle continue telles que la rotation du travail, les îlots d'apprentissage, l'apprentissage intégré dans les activités de travail. Les compétences sont au coeur des processus de développement organisationnel et des modes d'apprentissage informel. L'employé se voit confronté à des exigences supplémentaires en terme de compétences professionnelles, sociale et méthodique qui, comme toute qualification orientée sur la pratique, semblent ne pouvoir être acquises qu'en situation réelle de travail sans décalage spatial ou temporel entre les processus d'apprentissage et de travail. Alors que dans les années 1970 et 1980, formation et activité professionnelles ont été progressivement séparées l'une de l'autre, les liens entre "apprendre" et "travailler" font maintenant l'objet d'une attention particulière. Une étude de 1998 rapporte que l'apprentissage en situation de travail représente en Allemagne 45 % des formes de formation professionnelle (Graf, J., 1998, Seminare 1999. Das Jahrbuch der Management-Weiterbildung 1999, Bonn), tendance croissante. Cette contribution à la sixième Biennale souligne l'importance de ce phénomène dans une perspective transnationale ainsi que les problèmes inhérents à ce schéma d'apprentissage, en particulier dans le cadre d'une gestion individualisée des compétences et de changements organisationnels constants. Cette réflexion repose sur les résultats d'un projet mené par l'auteur au centre scientifique de recherche sur l'enseignement supérieur et sur les professions de l'Université de Kassel (Allemagne). Il s'agit de suivre l'évolution récente et de comparer les approches et schémas d'apprentissage en situation de travail dans les principaux pays européens sur la base d'études empiriques secondaires et d'interviews avec des représentants de différentes organisations concernées par ce sujet.

Texte :

Le débat sur la société du savoir dans les pays de l'OCDE et l'émergence d'une nouvelle culture de l'apprentissage - Lernkultur - (cf. OECD, 2001, In Kompetenzen für alle investieren. Kommuniqué der Tagung der OECD-Bildungsminister, Paris, 3, 4/04/2001 ; ABWF, Arbeitsgemeinschaft Betriebliche Weiterbildungsforschung, 2001, Arbeiten und Lernen. Lernkultur Kompetenzentwicklung und Innovative Arbeitsgestaltung. QUEM-Report, Heft 67, Berlin : QUEM), rendent le développement des compétences encore plus pertinent. Il est même question en Allemagne d'un changement de paradigme en matière de formation professionnelle (Bolder, A. ; Heinz, R-W. ; Kutscha, G., Deregulierung der Arbeit - Pluralisierung der Bildung ?, Opladen : Leske + Budrich, 2001). L'individu devient responsable au sens large de sa formation continue. Parallèlement, les nouvelles formes d'organisation du travail, la disparition des frontières horizontales et verticales entre les différentes fonctions dans les entreprises, l'intégration des activités de planification, réalisation et de contrôle, l'exigence de flexibilité favorisent et/ou exigent l'apparition de nouvelles formes de formation professionnelle continue telles que la rotation du travail, les îlots d'apprentissage, l'apprentissage intégré dans les activités de travail. Les compétences sont au coeur des processus de développement organisationnel et des modes d'apprentissage informel. L'employé se voit confronté à des exigences supplémentaires en terme de compétences professionnelles, sociale et méthodique qui, comme toute qualification orientée sur la pratique, semblent ne pouvoir être acquises qu'en situation réelle de travail sans décalage spatial ou temporel entre les processus d'apprentissage et de travail. Alors que dans les années 1970 et 1980, formation et activité professionnelles ont été progressivement séparées l'une de l'autre, les liens entre "apprendre" et "travailler" font maintenant l'objet d'une attention particulière. Une étude de 1998 rapporte que l'apprentissage en situation de travail représente en Allemagne 45 % des formes de formation professionnelle (Graf, J., 1998, Seminare 1999. Das Jahrbuch der Management-Weiterbildung 1999, Bonn), tendance croissante.
Cette contribution à la sixième Biennale souligne l'importance de ce phénomène dans une perspective transnationale ainsi que les problèmes inhérents à ce schéma d'apprentissage, en particulier dans le cadre d'une gestion individualisée des compétences et de changements organisationnels constants. Cette réflexion repose sur les résultats d'un projet mené par l'auteur au centre scientifique de recherche sur l'enseignement supérieur et sur les professions de l'Université de Kassel (Allemagne). Il s'agit de suivre l'évolution récente et de comparer les approches et schémas d'apprentissage en situation de travail dans les principaux pays européens sur la base d'études empiriques secondaires et d'interviews avec des représentants de différentes organisations concernées par ce sujet.