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La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : Comment les analyses de la pratique dans la formation renouvellent-elles les questions de l'identité et de la culture ?

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Titre :	Les savoirs scolaires : un forme spécifique de savoirs ?
Auteurs :	ALPE Yves

Texte :
Dans une société où la forme scolaire de la transmission des savoirs a pris une place prépondérante, il existe une catégorie particulière de savoirs, les "savoirs scolaires". La question de leur "légitimité" est devenue aujourd'hui particulièrement cruciale : seule une faible partie des savoirs produits dans les sociétés est considérée comme acceptable à l'école, et une part plus faible encore fait effectivement l'objet d'actes d'enseignement. Les savoirs scolaires doivent donc être construits, à travers le recours à diverses sources de légitimité, scientifique, institutionnelle et sociale. Par ailleurs, ils acquièrent dans ce processus des caractéristiques spécifiques : ils résultent, à travers la construction des curriculums, d'un re-découpage finalisé sous conditions : re-découpage par les frontières des disciplines scolaires, finalisé car le but est de "faire apprendre", sous conditions car les modalités de la forme scolaire modifient la pertinence de ces découpages selon les niveaux, les filières, etc. Ils doivent aussi pouvoir respecter trois critères fondamentaux, de transmissibilité, de progressivité et d'exigibilité. On montrera (sur l'exemple des savoirs issus des sciences sociales dans les disciplines d'enseignement) qu'il existe de fait une "échelle du risque des disciplines scolaires et des objets d'enseignement", qui se construit à partir de trois axes : proximité ou éloignement par rapport à des questions socialement vives, référence à des champs savants plus ou moins hétérogènes, proximité ou éloignement des savoirs de référence, et que cette échelle conditionne en partie les choix didactiques. Cette analyse débouche sur deux questions centrales : celle du degré et des modalités de problématisation des savoirs pouvant être enseignés, et celle des modalités de "circulation" des savoirs, de leur origine savante à leur exploitation scolaire.

Texte :

Dans une société où la forme scolaire de la transmission des savoirs a pris une place prépondérante, il existe une catégorie particulière de savoirs, les "savoirs scolaires". La question de leur "légitimité" est devenue aujourd'hui particulièrement cruciale : seule une faible partie des savoirs produits dans les sociétés est considérée comme acceptable à l'école, et une part plus faible encore fait effectivement l'objet d'actes d'enseignement.
Les savoirs scolaires doivent donc être construits, à travers le recours à diverses sources de légitimité, scientifique, institutionnelle et sociale. Par ailleurs, ils acquièrent dans ce processus des caractéristiques spécifiques : ils résultent, à travers la construction des curriculums, d'un re-découpage finalisé sous conditions : re-découpage par les frontières des disciplines scolaires, finalisé car le but est de "faire apprendre", sous conditions car les modalités de la forme scolaire modifient la pertinence de ces découpages selon les niveaux, les filières, etc.
Ils doivent aussi pouvoir respecter trois critères fondamentaux, de transmissibilité, de progressivité et d'exigibilité.
On montrera (sur l'exemple des savoirs issus des sciences sociales dans les disciplines d'enseignement) qu'il existe de fait une "échelle du risque des disciplines scolaires et des objets d'enseignement", qui se construit à partir de trois axes : proximité ou éloignement par rapport à des questions socialement vives, référence à des champs savants plus ou moins hétérogènes, proximité ou éloignement des savoirs de référence, et que cette échelle conditionne en partie les choix didactiques.
Cette analyse débouche sur deux questions centrales : celle du degré et des modalités de problématisation des savoirs pouvant être enseignés, et celle des modalités de "circulation" des savoirs, de leur origine savante à leur exploitation scolaire.