La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : Dispositifs d'action et d'évaluation : des problèmes de gouvernance ?


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Titre : Formation et accompagnement d'un métier en émergence : le cas des chefs de projet au ministère de l'Agriculture
Auteurs : GRANIER François / LABREGERE Roland

Texte :
Cette contribution se propose de présenter une pratique d'ingénierie de formation conduite durant six ans (1995-2001) auprès de cadres techniques et administratifs du ministère de l'Agriculture.
Un diagnostic et une étude prospective, réalisés en 1994, avaient montré l'émergence de pratiques professionnelles en réponse à des demandes sociales inédites. Des responsables, ingénieurs notamment avaient, plus ou moins intuitivement, constaté l'inefficacité des procédures traditionnelles et du traitement sectoriel des demandes, l'irruption de partenaires nouveaux et enfin l'exigence d'une prise en compte singulière des attentes de leurs partenaires.
Le métier de chef de projet s'est constitué dans cet environnement caractérisé par la complexité des interactions à réguler. Ces cadres se sont alors engagés dans un management renouvelé intégrant un diagnostic systémique, une gestion non linéaire des processus et des éléments d'évaluation à visée prospective.
Dès lors, était-il pertinent, à partir du diagnostic d'activités de ces cadres, de développer un dispositif d'accompagnement fondé sur une ingénierie de formation contextualisée ? La démarche a visé à installer des pratiques pro-actives ancrées autour des fonctions de diagnostic, d'évaluation, de production, d'animation et de communication. Elles constituent les prémisses du référentiel d'activités de ce nouveau métier dans lequel les exigences du travail en équipe co-habitent avec les référents techniques et scientifiques.
Au travers de cette action se pose la question de l'innovation dans les services publics. Sous quelles conditions des "formations-action" peuvent-elles favoriser des processus de coopération inter-services et contribuer à la diffusion de pratiques recomposées ? Comment ces innovateurs accèdent-ils à la légitimation de leurs initiatives ? Au-delà de cette action, peut-on identifier des modalités nouvelles propres à enrichir les actions de modernisation du service public ?

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