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La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : Comment analyser et comprendre, les situations pédagogiques et didactiques ?

Titre :	Expériences physiques à l'école maternelle Comment prendre en compte la pensée rationnelle à l'oeuvre chez le jeune élève
Auteurs :	PLACE Michel

Texte :
Lors d'un précédent travail qui portait sur l'interprétation de textes poétiques par de jeunes élèves, nous avions montré (Place, 2000) la pertinence de la catégorisation R1-R2 (Sallaberry, 1996) ; Représentation à caractère métaphorique, caractérisée par le glissement de sens d'association en association et représentation à caractère interprétant, marquée par ce que l'auteur appelle l'affinement des bords (vers le concept). Nous avions relevé que les très jeunes élèves sont capables d'une démarche de pensée utilisant la dynamique R2, ce qui leur permet d'élaborer une argumentation solide. A partir de cette recherche, nous avons repris en partie l'apprentissage de la démarche scientifique impulsé par le mouvement de "La main à la pâte". Notre problématique porte sur trois domaines complémentaires, celui de la psychologie cognitive, celui de la formation des enseignants, celui de la langue. Si la pertinence de la catégorisation des représentations en R1 et R2 est correcte, quelles sont les dynamiques à l'oeuvre chez le jeune élève ? Les schèmes familiers sont-ils repérables dans la verbalisation ? En quoi peuvent-ils être obstacles et quel rôle heuristique jouent-ils ? (Inhelder et de Caprona, 1992). La lucidité de l'enseignant (Lerbet, 1992) est prépondérante. Aussi, avec la "zone proximale de développement" (Vygotsky, 1985) ne faudrait-il pas concevoir une "zone proximale d'acceptation" ? La langue induit-elle des hypothèses chez les enfants ? Comment prendre en charge la logique naturelle ? (Grize,1996) Nous tentons cette hypothèse : "L'apprentissage d'une démarche scientifique à l'école maternelle est envisageable si nous sommes en mesure d'accepter les discours des élèves et si nous sommes en mesure de repérer, à l'intérieur de ce discours (au sens de Meschonnic, 1982), les dynamiques à l'oeuvre." Le traitement méthodologique procède par analyse de contenu. Le corpus est constitué par les énoncés des enfants. Les premiers résultats obtenus montrent l'importance des figures rhétoriques du langage et la prégnance chez l'enseignant d'une conception de la démarche scientifique axée sur une validation d'hypothèse unique (Richard, 1995). Ils indiquent aussi l'existence d'une puissante dynamique d'affinement des bords chez les élèves.

Texte :

Lors d'un précédent travail qui portait sur l'interprétation de textes poétiques par de jeunes élèves, nous avions montré (Place, 2000) la pertinence de la catégorisation R1-R2 (Sallaberry, 1996) ; Représentation à caractère métaphorique, caractérisée par le glissement de sens d'association en association et représentation à caractère interprétant, marquée par ce que l'auteur appelle l'affinement des bords (vers le concept). Nous avions relevé que les très jeunes élèves sont capables d'une démarche de pensée utilisant la dynamique R2, ce qui leur permet d'élaborer une argumentation solide. A partir de cette recherche, nous avons repris en partie l'apprentissage de la démarche scientifique impulsé par le mouvement de "La main à la pâte". Notre problématique porte sur trois domaines complémentaires, celui de la psychologie cognitive, celui de la formation des enseignants, celui de la langue.
Si la pertinence de la catégorisation des représentations en R1 et R2 est correcte, quelles sont les dynamiques à l'oeuvre chez le jeune élève ? Les schèmes familiers sont-ils repérables dans la verbalisation ? En quoi peuvent-ils être obstacles et quel rôle heuristique jouent-ils ? (Inhelder et de Caprona, 1992). La lucidité de l'enseignant (Lerbet, 1992) est prépondérante. Aussi, avec la "zone proximale de développement" (Vygotsky, 1985) ne faudrait-il pas concevoir une "zone proximale d'acceptation" ? La langue induit-elle des hypothèses chez les enfants ? Comment prendre en charge la logique naturelle ? (Grize,1996) Nous tentons cette hypothèse : "L'apprentissage d'une démarche scientifique à l'école maternelle est envisageable si nous sommes en mesure d'accepter les discours des élèves et si nous sommes en mesure de repérer, à l'intérieur de ce discours (au sens de Meschonnic, 1982), les dynamiques à l'oeuvre."
Le traitement méthodologique procède par analyse de contenu. Le corpus est constitué par les énoncés des enfants. Les premiers résultats obtenus montrent l'importance des figures rhétoriques du langage et la prégnance chez l'enseignant d'une conception de la démarche scientifique axée sur une validation d'hypothèse unique (Richard, 1995). Ils indiquent aussi l'existence d'une puissante dynamique d'affinement des bords chez les élèves.