La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : Dispositifs d'action et d'évaluation : des problèmes de gouvernance ?


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Titre : Corps des inspecteurs/trices du premier degré : analyse des données des concours de recrutement 1880-1999
Auteurs : DICKELÉ Thierry

Texte :
Dans le cadre d'une thèse en cours portant sur le corps des inspecteurs/trices de l'Éducation nationale chargés d'une circonscription du premier degré, nous nous proposons d'étudier les parcours des personnels qui s'engagent dans cette carrière ainsi que les pratiques professionnelles qu'ils/elles mettent en oeuvre au moyen du croisement de trois méthodes : un questionnaire afin de caractériser le corps, des entretiens visant la compréhension des motivations et des parcours qui seront complétés par un outil de description d'emploi du temps permettant de préciser la gestion des tâches et du temps de travail selon les variables sexe, corps d'origine et ancienneté dans la fonction, enfin l'analyse de discours d'un corpus de rapports d'inspection.
Au XIXe siècle, l'État français a le désir marqué d'installer sa présence sur l'ensemble du territoire national en matière d'éducation et de formation. L'État ne peut ainsi laisser les instituteurs/trices soumis au pouvoir local. C'est dans ce contexte que l'inspection primaire naît par la loi du 28 juin 1833 par la décision du ministre Guizot.
La mission qui leur est assignée est double puisqu'il s'agit d'imposer à la fois l'autorité de l'État, sur tous les domaines qui touchent le scolaire et de le renseigner sur les conditions d'enseignement.
Le recrutement s'organise à partir de 1837 pour les inspecteurs primaires et 1881 pour les inspectrices maternelles. Uniquement constitué d'hommes à l'origine, les femmes peuvent y accéder par la circulaire de 1882. Cette présence reste cependant très minoritaire jusqu'à la fin des années 1980.
La stabilité est une des caractéristiques principales jusqu'au milieu des années 1960 sur les missions historiques telles l'inspection des personnels et les fonctions administratives, d'animation ou de représentation. Les vingt années suivantes marquent, quant à elles, la remise en cause progressive des fonctions d'inspection poussant l'institution à des adaptations progressives.
La loi d'orientation de 1989 portant sur la politique d'éducation en France se traduit pour les inspecteurs/trices par un changement de statut en 1990 après l'unification des circonscriptions primaires et maternelles avec notamment une transformation du mode de recrutement et une évolution dans les missions sans remise en cause de celles qui leur étaient précédemment assignées. Aujourd'hui, douze ans après cette modification, les femmes représentent environ un tiers de l'effectif.
La communication portera sur la présentation des données des concours de recrutement sur la période 1880-1999 puis sur l'analyse de trois périodes représentatives : 1945-1962, 1976-1986 et 1991-1999 à partir des variables sexe et corps d'origine en tentant de mettre à jour l'existence d'effets de celles-ci sur le recrutement des membres de ce corps d'encadrement.

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