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La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : Citoyenneté, valeurs et violence. Ethique et médiation : sont-elles au coeur des problématiques d'éducation ?

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Titre :	Les valeurs des jeunes
Auteurs :	ROUDET Bernard

Texte :
Qu'il s'agisse de déplorer la perte de valeurs jugées fondamentales (sens du bien collectif, respect des institutions...) ou de défendre des idéaux et une éthique, la notion de valeurs se situe au coeur des débats sur l'éducation, la transmission ou les mutations de nos sociétés. Peut-on identifier, et avec quels indicateurs, une évolution des valeurs depuis une vingtaine d'années ? Quelles sont aujourd'hui les valeurs des jeunes ? Pour répondre à ces questions, cette recherche, résultat d'un travail d'équipe, s'appuie sur les données d'une enquête par questionnaire sur les valeurs des Français. Réalisée à trois reprises en 1981, 1990 et 1999, celle-ci permet d'appréhender les évolutions depuis vingt ans et de faire des comparaisons entre les différentes générations. Les résultats montrent que les valeurs ne tombent pas en déshérence, mais se caractérisent au contraire par une réelle permanence. La hiérarchisation des domaines de la vie est stable depuis 20 ans, avec un net consensus entre jeunes et adultes : une grande importance est donnée en premier à la vie de famille, puis au travail professionnel, ensuite aux relations amicales, aux loisirs, avec en dernière position et très loin derrière, la religion et la politique. Les valeurs de tolérance et de respect restent fortes tandis que la tendance à l'individualisation se poursuit, chacun choisissant librement sa façon de vivre indépendamment de normes impersonnelles, religieuses par exemple. Mais il n'y a pas pour autant de rejet des règles collectives. Si les résultats de l'enquête enregistrent, entre 1981 et 1999, une accentuation de la liberté dans la sphère privée, ils révèlent aussi une remontée du principe d'autorité dans la vie publique. Cette réhabilitation de l'autorité ne signifie pas un retour à des valeurs traditionnelles, mais plutôt le souhait de gérer les excès possibles d'une plus grande liberté individuelle. Alors que globalement les valeurs des jeunes et des adultes se rapprochent, l'enquête indique toutefois que les valeurs des jeunes diplômés et des non diplômés tendent à diverger : on constate un potentiel de radicalisation chez les jeunes à faible niveau d'éducation, davantage critiques vis-à-vis de notre société et de ses institutions.

Texte :

Qu'il s'agisse de déplorer la perte de valeurs jugées fondamentales (sens du bien collectif, respect des institutions...) ou de défendre des idéaux et une éthique, la notion de valeurs se situe au coeur des débats sur l'éducation, la transmission ou les mutations de nos sociétés. Peut-on identifier, et avec quels indicateurs, une évolution des valeurs depuis une vingtaine d'années ? Quelles sont aujourd'hui les valeurs des jeunes ? Pour répondre à ces questions, cette recherche, résultat d'un travail d'équipe, s'appuie sur les données d'une enquête par questionnaire sur les valeurs des Français. Réalisée à trois reprises en 1981, 1990 et 1999, celle-ci permet d'appréhender les évolutions depuis vingt ans et de faire des comparaisons entre les différentes générations.
Les résultats montrent que les valeurs ne tombent pas en déshérence, mais se caractérisent au contraire par une réelle permanence. La hiérarchisation des domaines de la vie est stable depuis 20 ans, avec un net consensus entre jeunes et adultes : une grande importance est donnée en premier à la vie de famille, puis au travail professionnel, ensuite aux relations amicales, aux loisirs, avec en dernière position et très loin derrière, la religion et la politique. Les valeurs de tolérance et de respect restent fortes tandis que la tendance à l'individualisation se poursuit, chacun choisissant librement sa façon de vivre indépendamment de normes impersonnelles, religieuses par exemple. Mais il n'y a pas pour autant de rejet des règles collectives. Si les résultats de l'enquête enregistrent, entre 1981 et 1999, une accentuation de la liberté dans la sphère privée, ils révèlent aussi une remontée du principe d'autorité dans la vie publique. Cette réhabilitation de l'autorité ne signifie pas un retour à des valeurs traditionnelles, mais plutôt le souhait de gérer les excès possibles d'une plus grande liberté individuelle. Alors que globalement les valeurs des jeunes et des adultes se rapprochent, l'enquête indique toutefois que les valeurs des jeunes diplômés et des non diplômés tendent à diverger : on constate un potentiel de radicalisation chez les jeunes à faible niveau d'éducation, davantage critiques vis-à-vis de notre société et de ses institutions.