La 6ème Biennale

Contribution recherchée

Atelier : Dispositifs d'action et d'évaluation : des problèmes de gouvernance ?


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Titre : L'évaluation des étudiants à l'Université
Auteurs : NAVARRO DIAZ DE LEON Gabriela Ibeth

Texte :
Le champ de recherche est spécifiquement l'évaluation des étudiants. Cette expérience a commencé avec une enquête auprès de 128 étudiants de la licence en sciences de l'éducation et va continuer dans d'autres disciplines. Il s'agit d'explorer d'abord deux questions. Est-ce que l'évaluation représente un processus formatif pour les étudiants ? Qu'est-ce que les étudiants pensent de l'évaluation ?
Dans les universités actuelles, l'évaluation revient à une note, même si quelques initiatives individuelles tentent de l'améliorer. Les examens sont généralement considérés comme "le" mode d'évaluation d'un semestre universitaire ; il domine la vie universitaire. Les règles annoncées ne sont pas toujours appliquées, et les modalités de contrôle définies au moment de l'habilitation du diplôme sont très générales. De plus, cette réglementation n'est pas toujours appliquée et certains étudiants ne sont pas au courant du type de contrôle de leurs travaux dirigés. Quelques auteurs montrent aussi que le problème d'évaluer une année universitaire, la fréquence des examens par rapport aux problèmes de calendrier, la diffusion de notes et de résultats et même la nature des examens font de l'évaluation un processus très complexe qui a pour conséquence de "reléguer au second plan l'aspect pédagogique de l'évaluation". De plus, l'organisation et la préparation d'examens universitaires ont également des conséquences assez lourdes sur tout le processus de formation. On constate que les enseignants se préoccupent donc plus de la gestion des examens et de leurs corrections que de l'évaluation des effets de l'apprentissage. Du côté des étudiants qui fréquentent des enseignements, on distingue deux catégories : il y a ceux qui sortent du système muni d'un diplôme et d'autres qui malgré eux quittent l'enseignement sans certification. Entre ces deux moments, existent toutes sortes de procédures de contrôle et de validation avec des différences importantes selon chaque discipline.
Les étudiants ont développé dans ce système certaines stratégies : la négociation de notes développée depuis les décrets de Bayrou en 1997 par la compensation à l'intérieur des modules et la tricherie, qui augmentent progressivement au long du parcours universitaire.
Par ailleurs, les résultats obtenus de cette première enquête réalisée auprès des étudiants montrent que ces derniers sont sensibles aux possibilités formatives de l'évaluation. Ils la considèrent comme un outil capable de favoriser les processus d'auto-évaluation et de devenir ainsi une aide à l'apprentissage. D'un autre côté, ils reconnaissant que l'évaluation reste encore un bilan et une note et sert à classer, à comparer ou à accéder aux niveaux supérieurs plus qu'une activité formative. Ils considèrent également que le rôle de l'évaluation est plus administratif que pédagogique. Ils pensent également que le contrôle continu favorise plus l'apprentissage que le contrôle terminal. Enfin, ils sont convaincus que la note ne reflète pas ce qu'ils ont appris, car il existe plusieurs facteurs qui interviennent au moment de l'examen, tels que la compréhension des consignes, la motivation et la mémorisation.

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