Combien parmi nous, ne se sont pas posés la question du vrai rôle de l’éducation et celle de la contribution des enseignants dans une société qui change à chaque jour, à chaque minute, vis-à-vis des défis du troisième millénaire ? Les enseignants sont-ils préparés pour faire face aux exigences de ces défis ?
  L’aube de XXIe siècle, marquée par maintes transformations dans le domaine les plus divers et les plus distincts, ne voit pas se dessiner, en ce qui concerne l’éducation, une direction précise.
  Aujourd’hui, on vit dans une société, plongée en négations. Négations des droits humains fondamentaux, parmi lesquels il faut signaler le mépris par l’école publique, qui empêche un avenir signifiant, surtout pour les enfants qui composent les couches sociales défavorisées.
  On sait, néanmoins, que le marché de l’éducation, surtout dans un pays sous-développé, dont la majorité des habitants survit dans une économie instable ou précaire, l’éducation ne fait que bénéficier une minorité privilégiée du point du vue social et économique.
  On sait aussi que le développement des sociétés démocratiques exige des politiques tournées vers la valorisation des gens, du progrès humain et par conséquent de la réduction des inégalités sociales. Les gouvernements semblent-t-il demeurer dans la méconnaissance des réalités sociales et économiques des gens. Au nom d’une économie, dans une société globalisée ils maintiennent une politique dirigée, avec exclusivité, aux couches aisées en oubliant que tous les citoyens ( riches et pauvres ) appartiennent à la Nation et sont égaux en droits et devoirs.
  D’après Taylo, apud Bal, (1997:77), trad.
“ Les Systèmes d’Éducation sont devenus l’objet des réformes macro-économiques, où les activités ont été transformées en produits de marchandise ou commerciaux, produits de marché comme partie de l’impulsion, centré sur l’efficacité.”
  Dans ce contexte, la stimulation pour l’école privée augmente. Aujourd’hui au Brésil, une des options pour amplifier le patrimoine économique, est d’ouvrir une école et préférablement,d’éducation enfantine et fondamentale. Il faut pourtant, savoir que cette école est sous la responsabilité de l’Etat, et, en tant que telle, doit être gratuite, selon l’explicitation de la Constitution Brésilienne - art 205, de la section I. Chap. III.
“ L’éducation droit de tous, devoir de l’État et de la famille, doit être promue et stimulée, avec la collaboration de la société, en tenant compte du développement de l’individu, sa préparation pour l’exercice de la citoyenneté et la qualification pour le travail.”
  Dans notre société, on ne voit que la négation des droits fondamentaux ; partout on ne voit que des conditions méprisables de survivance des gens, des enfants sans aucune perspective de vie et d'avenir dans une société injuste, malhonnête, nombre innombrable de familles qui habitent les bidonvilles sans aucune structure pour y habiter ; des enfants de la rue qui survivent de la mendicité, sans abri et sans chance d’en avoir. Ce ne sont pas de centaines, mais de milliards des gens victimes de ce cadre social qui souffrent les conséquences des inégalités sociales, situation que se perpétue pour toute la vie, de génération à génération, comme une conduite ordinaire de la vie de ces êtres humains.
  On remarque encore, est de la responsabilité de l’État, non seulement de donner des orientations pour l’éducation c'est-à-dire, d’établir des lois, des règlements, mais développer des actions qui amènent à une éducation de qualité pour tous, dans la lutte contre les inégalités sociales.
  Il est évident que, le droit à l'école est outragé par un discours idéologique qui met l’éducation dans une stratégie de création d’entreprise par des sujets entrepreneurs.
  Pourtant, il faut donner une attention spéciale à l’éducation fondamentale, en tenant compte qu’une formation initiale bien solide à ce niveau-là, constitue le commencement d’un processus, au long de la vie, indispensable pour répondre aux nouveaux défis personnels et sociaux. Ce qui nous permet de conclure que l’État doit établir une politique éducative enfantine de qualité; enrichir et consolider les structures des programmes de l’enseignement fondamental; améliorer les institutions d’enseignement en ce qui concerne la formation didactique et pédagogique. Tout cela en accord à d’autres politiques, du travail, de la santé, de la sécurité sociale, de l’habitation, parmi d’autres.
  Il faut pourtant, que le processus éducatif qui compose le système majeur, du “macro” ou “micro”, plonge dans la compréhension de cette réalité, pour que ce processus ne vienne jamais s’égarer de son identité.
  L’école qu’on voudrait intégrée à la vie des enfants et des jeunes, dans la réalité de quelques Nations est “objet” d’un accès difficile et ceux qu’en accèdent sont touchés par insuffisance des connaissances qui leur son offerts, connaissances qui sont d’ailleurs, tellement dehors de la réalité de jour à jour de élèves, et qu’ils se trouvent impuissants vis-à-vis du monde qui les entoure, de façon spécial des exigences d’un marché de travail en continu et accéléré processus de transformation.
  Il faut aussi rappeler que la formation pour l’exercice de la citoyenneté a un lieu spécial à l’école où les élèves ont l'opportunité de vivre, d’apprendre et d’essayer cette pratique social.
  Il faut bien que l’école publique doit réfléchir sa pratique pédagogique “doctrinaire” et chercher des alternatives pour que l’élève s’engage dans son savoir. Cela se fera en lui donnant l’opportunité de poser des questions sur “son savoir,” sur “son agir” et sur les “raisons de son savoir faire.” Et pour que tout cela arrive, il faut une école ouverte au milieu auquel il appartient.
  Il est évident que l’école cherche à transmettre des valeurs. Alors, quelles sont-elles ? Ce sont des valeurs liées à une idéologie dominante dont l’objectif est de plier l’élève aux dessin de la société pour qu’il accepte sa place, déjà autoritairement déterminée, ce qui contribue à renfoncer de plus en plus les inégalités sociales.

  On sait que dans un monde de plus en plus complexe, où la technique, la science avancent avec rapidité, le meilleur moyen de lutter contre tout ce que menace l’estabilité de l’homme c’est la connaissance qui est la clé de la citoyenneté. Et pour cela, il faut bien sûr, une révolution considérable dans ce qui concerne à la formation des enseignants, c’est-à-dire, une révolution dans les méthodes d’enseignement. En fait, nous ne pouvons enseigner aujourd’hui comme cela faisait au début du siècle, ou même vingt ans auparavant
  On constate qu’il y a une multitude d’enseignant à la recherche d’un modèle pédagogique quelque que soit le niveau envisagé, qui puisse donner des conditions pour accompagner le progrès social et économique, mais livré tout prêt. En plus la démarche employée par ces enseignants se restreint à repasser des contenus peu adaptés aux besoins nouveaux de la société, ce qui provoque un écart entre ce qui est appris et ce qu’il faut apprendre pour faire face aux défis et aux besoins de la société.
  Les éducateurs qui sont les intermédiaires les plus directs de l’éducation, ,doivent donc s’engager dans la quête de la légitimation de tous les droits de l’homme et surtout le droit à l’éducation..
  Il est urgent, que les enseignants reçoivent, au-delà de domaine spécifique, une formation didatique-pédagogique et étique qui leur donne des conditions pour bien préparer des générations les plus attentives, les plus critiques et les plus étiques, capables de discuter et de prendre décisions eux-mêmes. En fait, ce qu’il faut c’est que tout enseignant, de n’importe quel domaine spécifique, reçoit une formation à l’enseignement
  Il faut que les enseignants prennent connaissance de l’émergence de l’emploi à des nouveaux modes d’éducation ou soit de nouvelles méthodes d’enseignement, autant dans ce qui concerne à la appréhension du savoir aussi qu’un autre rapport entre l’étudiant et le maître, dont le dialogue doit remplacer le monologue, présent encore aujourd’hui à la salle de classe. Alors, le dialogue est un moyen qui met l’étudiant au défi pour développer des habiletés, qui lui donne de capacité d’être compétant dans son métier.
  Il faut aussi insister sur la participation des enseignants à la recherche scientifique et aux travaux auprès de la communauté. Cela sont des éléments indissociables de l’enseignement supérieur, pour qu’on puisse produire le savoir dans le même endroit où on le dispense. On croit que ce sont les réclames les plus urgentes par rapport à l’éducation dans un monde globalisé.
  On fait bien de remarquer, nous sommes dans la globalisation et cela exige que tous les hommes, ensembles jouent son rôle, si l’on veut construire un monde démocratique qui amène chacun à y participe.
  L’éducation brésilienne ne peut pas rester dépendante de la bienveillance d’une nouvelle politique - “la globalisation,” “la mondialisation de l’économie,” toujours tournée vers les minorités privilégiées. Pourtant, l’école comme une institution sociale, responsable par la formation des individus ne doit être complice d’un système d’enseignement d’exclusion. Par contre, elle doit, coûte que coûte, chercher des chemins qui conduisent les élèves à la participation et à la libération.
  Il faut que l’école brésilienne occupe son espace et puisse mettre en marche sa fonction principale : “transmettre le savoir systématisé” à tous, sans distinction de classe sociale, puisque tous ont les mêmes droits par un enseignement où les élèves puissent développer la créativité, la criticité et l’esprit participative. Il faut que les élèves apprennent à participer et à devenir sujets de leur processus de formation ; il faut aussi qu’ils leur soient donnés des orientations adéquates pour qu’ils puissent acquérir les compétences qui les aident à réfléchir sur la réalité ; qu’ils sachent sélectionner et organiser des stratégies qui orientent la conduction de leurs vies en harmonie aux nécessités du milieu où ils vivent.
  On remarque encore, l’école ne peut, non plus, traiter les enfants et les jeunes comme des “robots”. Elle doit changer sa méthode autoritaire et utiliser une autre façon de conduire les élèves à la quête du son savoir pour aboutir aux exigences actuelles. Dans ce sens ajoute Freinet ( 2: 11)
“ Transformer l’école, ce n’est pas simplement lui assurer les meilleures conditions de fonctionnement, démocratiser l’accès des sections supérieures. C’est remettre en question tout ce qui lui permet de reproduire les rapports sociaux de domination et d’exploitation .”
  BIBLIOGRAPHIE:
  HERON, L da Silva - a Escola Cidadã no Contexto da Globalização.
Petrópolis , Editora Vozes Ltda, 1998.
  I. C. E,M. - Perspective d’éducation popuplaire, Paris Maspero 1979.
  FREINET C. - Pour l’école du peuple, Petite Collection Maspero, Paris, 1980.
  A Constituição da Republica Brasileira.