Biennale 5
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Action de formation globale concertée

Auteur(s) : OLDANI Bruno

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bull2.gif (117 octets)   PROBLEMATIQUE
- L'Entreprise est formatrice.
- L'entreprise soumise aux lois du marché obéit à une logique de production qui est une condition nécessaire à sa survie. Sa primauté dans le processus de formation n'est pas à discuter.
- Le C.F.B. obéit à une logique de formation. Sa mission est d'assurer la coordination entre les différents paramètres du système de formation professionnelle par alternance dans le cadre de l'apprentissage.
- Le C.F.B. planifie la formation en fonction de ce que les apprentis réalisent en entreprise et adapte ses interventions dans un esprit de complémentarité et de respect des "règles de l'art".
- Au sein du C.F.B. l'apprenti est confronté à toutes sortes de disciplines qui toutes participent à sa formation professionnelle. Ces différentes disciplines pour être complémentaires doivent être concertées.
- Les apprentis, et cela n'est plus à démonter, ont des fonctionnement cognitifs différents, des niveaux de connaissance différents, des représentations différentes. Ils ne peuvent donc être gérés que différemment sous peine de n'être efficace que pour une partie d'entre eux.
- L'objectif de la formation, au delà de l'acquisition de savoir et de savoir-faire est de développer chez l'apprenti des savoir être qui le rendent autonome sur son poste de travail, capable de s'adapter aux nouvelles situations de travail, de changer de métier.
- La mission première de l'apprentissage c'est l'insertion professionnelle et sociale.
- Le fléau de l'apprentissage c'est le nombre élevé de ruptures de contrats. Pour lutter contre cela le C.F.B. d'Antibes a mis en place un certain nombre de mesures aujourd'hui opérationnelles
bull2.gif (117 octets)  Face à ces considérations nous envisageons d'agir en individualisant la formation en alternance et en faisant vivre réellement l'interdisciplinarité :
bull2.gif (117 octets)  NOTRE OBJECTIF :
Diminuer le taux des ruptures de contrat en B.P.(Electricité dans un premier temps) et atteindre un taux de 80% d'insertion professionnelle c'est-à-dire ; réussite à l'examen et persistance dans le métier.
bull2.gif (117 octets)  Pour cela nous allons :
bull2.gif (117 octets)  En partant de la formation en entreprise et
bull2.gif (117 octets)  En organisant la complémentarité des disciplines
bull2.gif (117 octets)  En respectant les exigences du métier et de la discipline
bull2.gif (117 octets)  En visant le développement de savoir être tels que, autonomie, adaptabilité, modifiabilité
bull2.gif (117 octets)  Dans le respect des modes de fonctionnement des apprentis
bull2.gif (117 octets)  Dans le respect des rythmes de travail de chacun
bull2.gif (117 octets)  Dans le respect des différences culturelles et de connaissance
bull2.gif (117 octets)  METTRE EN PLACE DES DOSSIERS DE FORMATION GLOBAUX ET CONCERTES POUR LES BREVETS PROFESSIONNELS EN INSTALLATION EQUIPEMENT ELECTRIQUE DU BÂTIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS
bull2.gif (117 octets)  LE CORPS DU PROJET : Le Dossier Global d'Apprentissage Concerté.
- Un livret. Dans ce livret sont réunis, pour la semaine de travail au C.F.B. cinq dossiers d'apprentissage correspondant aux disciplines abordées au cours de la formation.
- Chaque dossier vise l'apprentissage d'un ou plusieurs savoir complémentaires dans une démarche de différenciation pédagogique : Objectifs, démarche inductive, analyse fonctionnelle, généralisation, mémorisation, transfert.
- Le premier dossier est le dossier professionnel. Il est élaboré par les formateurs du C.F.B. à partir du Tableau de Stratégie de Formation en Alternance qui a été validé par les professionnels.
- En concertation avec les formateurs spécialistes du métier, le formateur de math, par exemple, élabore un dossier N°2 qui vise l'acquisition de savoir complémentaires au dossier N°1. Il en est de même pour les autres disciplines. Chaque dossier fait référence à des notions abordées dans les autres dossiers par un système de renvois ou de concordances.
- Ces dossiers ne peuvent qu'être construits en concertation à cause de ce système de concordance qui en fait l'originalité et la force. Chacun est à la fois dossier de travail et dossier ressources.
- De plus chacun peut avoir son propre document ressources et ses références au C.R.A.F. Afin qu'il n'y ait pas redondance le travail en concertation est incontournable
bull2.gif (117 octets)  ORGANISATION FONCTIONNELLE
- Désignation d'un pilote responsable de la coordination et du suivi de l'action. Nous parlerons plus loin de ce qu'il y a en amont.
- Le lundi matin où les apprentis B.P. I.E.E. arrivent au C.F.B. récupération par l'ensemble de l'équipe du vécu professionnel de chacun. Récupération des fiches navettes. Point sur ce qui a été fait au stage précédent : 2 heures.
- Distribution aux apprentis d'un Dossier Global d'Apprentissage Concerté. Analyse du dossier.
- Remise aux apprentis du "planning ressource et suivi formateur.
- Les apprentis sont basés prioritairement dans une salle d'électro et le suivi formateur se fait dans cette salle. Organisation de la classe entre atelier, mesure et techno.
- Les apprentis peuvent travailler dans le domaine qu'ils veulent et au rythme où ils l'entendent dans la limite du règlement intérieur propre à l'établissement. Ils savent à quelles heures les formateurs sont à leur disposition pour les aider et les suivre dans la progression de leur travail.
- Un contrat est passé entre l'apprenti et les formateurs : Ils doivent, au minimum, avoir terminé le dossier le vendredi midi.
- Un point en commun sur l'avancement des travaux doit être fait en milieu de semaine afin, entre autres de conserver l'esprit de groupe.
- Le vendredi une évaluation sur les acquisitions de la semaine est menée. Ce peut être aussi le moment de traiter des sujets d'examen.
bull2.gif (117 octets)  Dans ce système il peut aussi être envisagé de planifier un regroupement pour l'ensemble de la section autour d'un même thème ou pour une séquence d'apprentissage traditionnelle. Une condition, cela doit être programmé sur le planning ressource et suivi formateur.
bull2.gif (117 octets)  RÔLE DU PILOTE.
- Le pilote participe, dans le cadre du Centre d'Aide à la Décision, au positionnement des jeunes voulant entrer dans la formation B.P. I.E.E.
- Il détermine les compétences acquises par le jeune, ses potentiels d'apprentissage. Il détecte les représentations qu'il peut avoir d'une formation au niveau IV et les responsabilités professionnelles qu'est appelé a avoir un ouvrier titulaire du B.P. Il s'inquiète de ses motivations.
- En établissant ce bilan des compétences et des motivations du jeune, le pilote participe à l'élaboration du projet du jeune et détermine avec lui et son employeur un parcours individualisé de la formation. Un cahier des charges est établi, c'est une sorte de contrat de formation sur lequel le C.F.B. et le jeune s'engagent.
- Le pilote coordonne et impulse la relation avec l'entreprise de manière à ce que l'apprenti soit suivi au moins trois fois en entreprise.
- En ce qui concerne cette mission, le pilote peut avoir la charge d'un groupe de quinze apprentis B.P. maximum. Le reste de son plan de charge étant complété par les missions normales du formateur au C.F.B.
bull2.gif (117 octets)  EN QUOI CETTE ORGANISATION EST-ELLE UN PLUS ?
bull2.gif (117 octets)  Un ouvrier titulaire d'un diplôme de niveau IV est réputé capable d'autonomie sur son poste de travail et d'estimation de ses besoins. Il approvisionne, planifie et peut être appelé a organiser le travail d'autres ouvriers.
bull2.gif (117 octets)  Il doit donc faire preuve de qualités cognitives que nous appellerions : Analyse, organisation, sériation, discrimination, planification, autonomie, rigueur.
bull2.gif (117 octets)  Comme nous l'avons dit en préambule, les jeunes que nous recevons au C.F.B. sont à tous niveaux différents. Nous devons, pour être crédibles et efficaces tenir compte de ces différences et proposer à chacun en fonction de ses besoins et de ses ressources des démarches adaptées.
- Par les dossiers concertés et individualisés nous tenons compte de ces éléments et nous nous inscrivons dans une logique de différenciation pédagogique. Chacun travaille à son rythme avec des aides adaptées. Les formateurs libérés de la contrainte de figuration, représentation, animation sont plus libre pour s'occuper de tout ce qui nuit à l'accession au savoir des apprentis
- Par la mise en place de ces dossiers nous tenons vraiment compte de ce que fait le jeune en entreprise notamment lors de la concertation du lundi matin avec l'ensemble de l'équipe. Mais aussi par le nombre important de visites en entreprise que doit gérer le pilote afin d'avoir un véritable dialogue pédagogique avec l'employeur et le jeune.
- Par la mise en place de ces dossiers nous donnons du sens à l'interdisciplinarité tant souhaitée mais jamais encore véritablement réalisée. Nous donnons du sens à tous les apprentissages abordés par le jeune durant sa formation. C'est une interdisciplinarité de fait et de proximité puisque matérialisée dans un même dossier d'apprentissage.
- Par la mise en place de cette structure nous accroissons considérablement la souplesse du système de formation permettant entre autre un gestion efficace des incidents de parcours.
- Par cette organisation nous renforçons la valorisation des apprentis qui gèrent leur propre apprentissage. Et nous savons à quel point le manque de confiance en soit et la dévalorisation sont des facteurs entrant pour une très large part dans la démotivation et donc l'abandon. En effet ce système favorise largement le principe tant souhaité et précieux du MONITORAT de l'apprenti. Un exemple : Le formateur de français assure la fonction de ressource et de suivi un jour de 8 heures 30 à 10 heures 30. A ce moment un apprenti qui travaille sur le câblage d'une armoire rencontre une difficulté. Le formateur ne peut l'aider, il doit alors faire appelle à un jeune qui a déjà résolu le problème ou qui a les capacités de le faire.
- Par la mise en place de cette organisation nous nous inscrivons dans une démarche d'évaluation formative En cours de semaine un point en commun est fait sur l'avancement des travaux. Ce point pourra être l'occasion de mettre en avant l'auto évaluation. Une évaluation est réalisée chaque vendredi. Les indications fournies par ce travail sont analysées le lundi matin suivant et déterminent le type de travail de la semaine à venir.