 Biennale 5 |
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Professionnalité attendue et insertion dans les métiers de la formation continue : résultat d'enquête. Auteur(s) : DELACHE Dominique |
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2°) - Les métiers et familles de métiers exercés, répertoriés, et revendiqués constituent des complexes croisant ces orientations et faisant appel à des degrés divers aux compétences recensées.
3°) - Les métiers centrés tendent à se centrer sur la fonction dominante de conseil  La dominante des réponses aux entretiens montrent que les interlocuteurs se sont adaptés à la représentation qu'ils avaient des possibles insertions professionnelles des sortants de maîtrise IUP . Cette interprétation est confirmée par les propos tenus par les professionnels membres du comité de pilotage de l'IUP dans le cadre de la réflexion sur l'orientation professionnelle d'une 4¡ année (bac +5) : les métiers de Consultants5qu'ils ont défini comme étant l'axe dominant d'une quatrième année par différence à la troisième année d'IUP, centrée sur le conseil, sans pour autant que les années de formation correspondent à un métier. Ici encore il s'agit de pôles plutôt que de métiers. C'est ce que confirme une étude centrée sur les conseillers en formation réalisée en 1998-99 par deux étudiants de maîtrise6 : comparant les missions réalisées par les C.F.C. aux familles professionnelles recensées par le C.E.P. en 1998 (cf. annexe 2) : la première activité du Conseil ressort du pôle pédagogique et du pôle stratégique (stratégie commerciale plus que politique), à la fois en termes de nombres d'activités recensées dans chaque famille professionnelle et de fréquence de ces activités comme le montre le tableau ci-dessous
4°) - Les étudiants sortant de l'IUP à l'issue de leur formation s'inscrivent dans ces champs divers en fonction de leur parcours formatif et professionnel. L'étude réalisée sur le devenir des étudiants sortis d'IUP confirme bien cette orientation de la formation professionnelle à l'issue de la formation, à la fois en termes d'ouverture des marchés et d'orientation de la recherche d'emploi. En effet, le titre d'ingénieur permet de se positionner dans le champ professionnel à un niveau organisationnel (6/22) ou directionnel (3/22), mais la dominante demeure le pôle pédagogique pour ceux qui n'ont pas d'expérience dans le champ de la formation (13/22). L'obtention de la licence ou de la maîtrise permet de se positionner principalement sur le pôle pédagogique ( 22/33). Néanmoins la licence et la maîtrise ouvrent également les portes des positionnements organisationnels ( 10/33) ou directionnels(5/33)8. La double qualification défendue par l'expérience professionnelle antérieure et le diplôme bac +4 favorise la positionnement dans les pôles organisationnels : (7/12 sortant de maîtrise , 1/ 4 sortant à la licence) . Pour les personnes ayant exercé préalablement à la formation un autre métier, la position socioprofessionnelle n'apparaît déterminante : les niveaux ouvrier-employé comme les niveaux cadres se retrouvent à proportion égale dans les différents pôles9 . CONCLUSION : Nous retiendrons donc de cette synthèse de travaux que les métiers de la formation loin de se spécialiser deviennent davantage polyvalents, mais qu'ils peuvent se différencier par la part requise par telle ou telle activité : c'est donc le poids relatif des activités qui déterminera la référenciation à un titre professionnel plutôt que le poste lui-même. D'où la nécessité, en formation, de développer la polyvalence dans l'exercice de ces fonctions : c'est le rôle de l'implication dans une formation en alternance pensée pour être intégrative que de chercher à développer ces fonctionnalités dans le cadre de la formation universitaire aux métiers de la formation. 1 Par professionnalité nous entendons à la fois 1. l'espace social de compétences et d'apprentissage, normé par un système de valeurs liés à l'exercice du métier. Dans cet espace, nous distinguons plusieurs dimensions : * Une dimension épistémique de construction de savoirs posant la question de leur validité, c'est à dire leur pertinence, au regard des besoins du marché * Une dimension éducative attachée à leur régénération et à leur transmission * Une dimension axiologique posant la légitimité des finalités et valeurs professionnelles portées par cette caractérisation * Une dimension sociale en tant que positionnement et reconnaissance identitaire à valoriser et à défendre face à d'autres espaces de revendication 2. le processus de construction de cet espace s'inscrivant dans une histoire, dans les luttes pour la reconnaissance et la valorisation des attributs liés à cette caractérisation. Nous n'abordons ici que la dimension épistémique 2 Ce compte-rendu n'aurait pu avoir lieu sans la mise en question d'étudiants inquiets dès 95-96, puis la réalisation d'entretiens et d'analyse documentaire mené par une quinzaine d'étudiants (formateurs expérimentés au chômage, salariés en reconversion et étudiants de formation initiale ) : qu'ils soient ici remerciés 3 Ces 5 pôles correspondent aux 6 métiers de référence répertoriés dans les fiches ROME : N¡ 22 211 ( formateur/formatrice),22 212 (conseiller/conseillère en formation), 22 213 (responsable pédagogique), 22 214 (consultant/consultante en formation), concepteur-organisateur/conceptrice-organisatrice en formation), 22 215 (conseiller/conseillère en emploi et insertion professionnelle), 32 122 ( responsable de formation en entreprise) et aux deux métiers de référence répertoriés dans les fiches ONISEP : PED 3000 22 (responsable de formation, consultant en formation) et PED 3000 00 (formateur d'adultes) 4 Chaque + indique que la compétence a été citée dans de multiples sources 5 L'intitulé du diplôme qui pourrait rendre compte de cette orientation serait celui de formateur consultant polyvalent, c'est-à-dire à orientation à la fois commerciale, d'ingénierie et d'animation (c'est une fonction reconnue dans les conventions collectives et de niveau bac +5). Sur le plan commercial, ce profil correspondrait à celui d'un chef de projet capable d'analyser le marché et de réaliser des démarches commerciales. Il est attendu d'un tel acteur qu'il connaisse le monde de l'entreprise et ses rouages, mais aussi les instances politiques régionales, nationales et européennes et leurs rouages. Sur le plan ingénieurial, ce profil correspondrait à celui d'un innovateur- créateur de dispositifs et accompagnateur de démarches : il aurait pour mission de mettre en place des procédés préconisés par les responsables de formation et tenant compte des stratégies de développement . Cette action irait jusqu'au montage financier du projet , mais laisserait à d'autres la gestion financière et administrative de l'action mise en Oeuvre Sur le plan animation, ce profil se caractériserait par sa capacité non pas à intervenir selon une entrée disciplinaire, mais selon une entrée par projet, par process, centrée sur le métier. Cela nécessite une grande capacité de maîtrise des process spécifiques au lieu d'intervention ( ex. : cahier des charges de l'entreprise cliente) et des process pédagogiques adéquats, et une grande capacité de mise en relation des savoirs et des compétences. Les lieux d'intervention pourraient être ciblés selon trois directions potentielles : entreprise, insertion et collectivités territoriales. Les modes d'intervention étant spécifiques selon ces terrains, il faudrait imaginer une formation comprenant un tronc commun ( apports de méthodologie et de modèles théoriques) et des options spécifiques aux divers axes d'intervention. 6 Il s'agit de Didier Chuffart et Elisabeth Delrieu 7 Les valeurs du tableau correspondent aux références qu'ont fait les personnes interviewées à telle ou telle famille professionnelle. Le tableau exhaustif qui a servi de base à cette présentation se trouve en annexe 8 cf. annexe 3 9 cf annexe 3 Note : les effectifs sortis sont encore trop peu importants pour pouvoir en faire l'analyse. Il ne peut donc s'agir pour l'instant que de pistes pour formuler des hypothèses |
Rappel du résumé