Thème : La question de soi
Groupe thématique : L'identité, la culture
Mots clés : Education, Identité et Culture au travail, Identifications professionnelles, Petite Enfance
Il s'agit d'une approche des similitudes et des différences dans les modalités d'accompagnement, d'accueil et d'apprentissage du jeune enfant ; l'objectif étant de saisir les spécificités et complémentarités entre deux professions à une époque où les problématiques sociales envahissent le champ scolaire et plus généralement le domaine de l'acte éducatif. Nous étudierons plus particulièrement les conditions de la mise en place de classes passerelles en maternelle, c'est-à-dire de classes permettant un partenariat entre deux formes de professionnalisme -celui des structures d'accueil de la petite enfance et de l'école. Ce dispositif nécessite un travail d'approfondissement à la fois théorique et cognitif aussi de la part des praticiens et des chercheurs. Plus précisément, nous souhaitons nous centrer sur différents concepts permettant d'éclairer la nature des enjeux d'une pré scolarisation s'adressant aux enfants issus des classes populaires. Ces concepts se réfèrent principalement aux notions d'identité, d'identification et de culture au travail.
La méthode employée :
Nous utiliserons deux enquêtes pédagogiques réalisées auprès de professionnels de la petite enfance ; l'une d'entre-elle est centrée sur les représentations véhiculées autour des enjeux de la pré scolarisation des enfants de moins de 3 ans ; l'autre s'intéresse davantage aux récits de vie recueillis auprès des jardinières d'enfants (cette profession a donné historiquement naissance au métier d'éducateur de jeunes enfants).
L'intérêt des résultats :
Ils s'avèrent être de nature pratique, politique et théorique. Ainsi ces résultats peuvent nous à aider réfléchir sur les difficultés générées par des effets de tradition et de formation dans la perspective de leur dépassement. En second lieu, il s'agit pour nous de questionner les représentations dominantes qui portent sur le jeune enfant dans deux champs professionnels fréquemment perçus comme disjoints car fonctionnellement cloisonnés. Ce questionnement repose sur les thématiques de l'évaluation, de la prise en charge globale du jeune enfant et s'ancre largement sur le terrain de la pédagogie. Notre contribution s'alimente des travaux de la sociologie du travail et des organisations qui montre que les discours et les pratiques professionnelles peuvent reposer à la fois sur des convictions divergentes et des valeurs communes. Il nous semble enfin que ces résultats devraient permettre un renouvellement des connaissances et des représentations de la prise en charge éducative du jeune enfant à travers deux institutions spécifiques appelées à travailler ensemble.
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