L'enjeu est ici la formation de concepteurs de produits et de procédés industriels.
  D. PARROCHIA (1998) considère que la conception technologique est déterminée par l'existant technique et l'organisation du travail. J'y ajouterai les techniques intellectuelles, cognitives et instrumentées par l'ordinateur, au sens de P. LEVY (1997). L'objet de ce travail est donc de proposer ce qui pourrait être enseigner relativement à l'existant technique dans les formations techniques supérieures de techniciens et d'ingénieurs et d'aider de futurs enseignants à répondre à la question : que dois-je savoir et que dois-je enseigner sur, par exemple, les guidages en rotation par éléments roulants ?
  Le problème est donc, d'une part, de catégoriser une kyrielle de solutions techniques et d'autre part, d'assurer une pré-professionnalisation par une liaison forte avec les réalités industrielles expertes. Jusqu'ici les catégories ont été distinguées par la taille et la complexité de fonctionnement des objets [LESSOURNE-PARROCHIA, 1998 ; SIMONDON, 1958], par analogie avec les classifications du vivant [LAFITTE-DEFORGE, 1985], par les principes physiques en jeu dans les machines [SPRINGLER, ].
  Je propose donc le modèle PYSTILE (Pyramide de Sciences et Techniques IndustrielLE) pour structurer les bases de données techniques par les modes de défaillances prépondérants liés à un contexte d'utilisation. Les sommets de la pyramide définissent les contenus de connaissances et le parcours des arêtes aide à imaginer différentes activités à donner aux élèves.
  Ce modèle a été utilisé pour réaliser un démonstrateur d'" encyclopédie technique multimédia " avec, et pour, des étudiants de Licence en génie mécanique, de l'ENS de Cachan.