L'actuel effort de valorisation des mémoires de formation supérieure produits par des professionnels du champ social et la récente modification des textes concernant le diplôme supérieur en travail social (DSTS) ont conduit l'Ecole Supérieure de travail Social (ETSUP) à mener une étude sur les 135 mémoires de ce type produits sur les 20 dernières années.
  L'étude se situe dans la suite des travaux déjà menés sur les particularités de ce type d'écrits (CROS, 1993 ; GUIGUE-DURNING, 1993 ; FOURNET, BEDIN & SANCHOU, 1997 ; MESNIER, 1998). Il s'agira cependant de lire ces mémoires au moyen du logiciel ALCESTE, en repérant les " mondes lexicaux " dont usent leurs auteurs afin de mieux comprendre comment cet " objet - texte " articule les deux logiques de l'action et de la recherche.
  Nous exposerons dans le cadre de la Biennale les résultats d'une première partie de l'étude, soit l'exploration d'un sous-ensemble de ces mémoires (78 depuis 1992), période bénéficiant d'une démarche pédagogique aboutie et homogène : reconnaissance de la responsable de formation, mobilisation d'une équipe pédagogique stable, méthodologie formalisée, partenariat institutionnalisé...
  L'analyse révèle-t-elle le passage dans ces écrits de la logique d'action à une logique de recherche ? Selon quel mode ? Permet-elle par ailleurs de repérer un effet de structuration du champ par ce dispositif " ensemblier " (BARBIER, ) que serait le DSTS ? Les hypothèses autour d'un corpus homogénéisé malgré la diversité des sujets, des parcours, des directions de mémoire, se vérifieront-elles ? Selon les résultats, les auteurs envisageront les conditions de comparaison avec l'autre partie du corpus (mémoires plus anciens) et avec les écrits produits dans d'autres contextes de formation (même école, ou autres établissements).