Notre recherche est une contribution aux problématiques du transfert de connaissances dans le champ de la formation, particulièrement dans le cadre de la formation initiale des professeurs des écoles jusqu'à leur prise de fonction. Nous considérons les interactions caractérisant des logiques institutionnelles, entre les pratiques de formation et celles d'évaluation organisées par trois instituts de formation des maîtres, pour des promotions en poste depuis une à quatre années. Ces interactions instituées sont retenues comme principes modélisateurs de la professionnalisation, pouvant favoriser la formation de différents schèmes d'intelligibilité et d'action des praxis. Nous cherchons à mettre en relief " ce qui se transfère " dans les pratiques, des "cultures de formation" (Boumard, 1990) et les conditions de promotion de ce transfert. Nous proposons une formalisation des modes de fonctionnement du transfert dans une dynamique d'évaluation, selon les modèles développés par Bonniol et Vial (1997). Nos hypothèses étant que le projet et les dispositifs de formation et d'évaluation prédisposent les nouveaux professionnels à développer des registres de fonctionnement différents, indiquant des traces possibles de leur formation initiale ; ceci permettrait aussi de comprendre leurs rapports aux changements et aux innovations dans leur milieu professionnel. La problématique méthodologique s'inscrit dans une approche multi-méthode (Frenay, de Ketele, Thuilier, 1995) visant à articuler une formalisation systémique des inter-relations entre dispositif de formation et dispositif d'évaluation. Cette matrice de questionnement des pratiques des instituts est reliée à une étude différentielle opérée par le biais de questionnaires adressés aux enseignants en poste et aux formateurs, afin de repérer une organisation de " schèmes d'intelligibilité de l'agir professionnel "