Que deviennent les enfants de milieu socio-économiquement faible qui ont fréquenté les programmes de pré-scolarisation à 4 ou 5 ans ? Quelles sont les interventions, à travers tes programmes1 les pratiques pédagogiques, les compétences des intervenant-e-s ou les attitudes des parents, qui sont les plus susceptibles de leur assurer une intégration socio-scolaire réussie?
  Les auteurs de cet atelier présenteront une recherche longitudinale (5 ans) portant sur un échantillon de 1 300 enfants de milieu socio-économiquement faible. Ceux-ci ont bénéficié des différentes mesures de scolarisation précoce développées par le Ministère de l'éducation du Québec dans les zones défavorisées de la région du grand Montréal.
  Dans un premier temps, les chercheurs ont analysé et comparé les effets de ces différentes mesures sur les résultats scolaires des enfants (français, mathématiques), le taux d'absentéisme, l'adaptation sociale à l'école et le taux de recours aux services de soutien spécialisés. Dans un deuxième temps, ils ont voulu identifier, tant chez les enseignants que chez les parents, les facteurs qui sont associés à la réussite des enfants des milieux pauvres et défavorisés, tant cher les parents que chez les enseignants. En présentant les résultats de cette recherche, l'atelier veut discuter les variables, ou combinaisons de variables, pédagogiques ou familiales qui, lors d'intervention en petite enfance, peuvent constituer, à moyen terme, des facteurs de protection, d'invulnérabilité (résilience) expliquant la réussite scolaire et l'adaptation d'enfants de milieux socio-économiquement faibles pourtant confrontés à un environnement globalement défavorable. Ces facteurs représentent autant de pistes pour l'intervention auprès des familles et de leurs enfants et pour l'innovation dans la formation professionnelle des enseignants.