Biennale 5
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Le séjour d'études à l'étranger : une expérience de formation.

Auteur(s) : PAPATSIBA Vassiliki

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Thème : La question de soi
Groupe thématique : Philosophie et dispositifs pour l'éducation citoyenne, civile, civique
Mots clés : séjour à l'étranger, Erasmus, temps d'études, temps libre, éducation informelle, apprentissage expérientiel

bull2.gif (117 octets)   Contexte de la recherche
bull2.gif (117 octets)  Depuis plus de dix ans la mobilité estudiantine en Europe est favorisée par des initiatives officielles. Les programmes communautaires ont permis le séjour à l'étranger de plusieurs centaines de milliers d'étudiants. Nous nous intéressons à la mobilité étudiante, en nous situant du point de vue de ceux qui en font l'expérience.
bull2.gif (117 octets)  Recueil de données
bull2.gif (117 octets)  Nous définissons les grandes zones ou registres de l'expérience Erasmus, telle que nous l'avons rencontrée dans des textes qui ont un statut de rapport personnel de fin de séjour. Il s'agit d'écrits d'étudiants rhônalpins, commandités par leur Région qui cofinance une période d'études à l'étranger. Après avoir considéré le contexte et la commande institutionnels, nous avons procédé à l'analyse de contenu d'une partie de ces documents. Nous avons constitué ainsi un corpus d'environ 200 rapports, soit plus de 2000 pages, écrits en 1996 et 1997.
bull2.gif (117 octets)  Résultats
bull2.gif (117 octets)  Trois catégories principales se dégagent dans le discours des étudiants : l'expérience académique, l'expérience touristique et l'expérience de vie quotidienne. Après une brève présentation de ces trois registres, nous nous focaliserons davantage sur le premier afin d'essayer de dégager les particularités liées au séjour d'études dans un système académique étranger.
bull2.gif (117 octets)  Problématisation
bull2.gif (117 octets)  Du point de vue des initiateurs, le programme Erasmus est conçu pour offrir la possibilité de mobilité académique. Dans le discours des étudiants, des préoccupations hédonistes et individualistes accompagnent leur projet de mobilité et évoquent davantage la dimension " vivre pendant une période à l'étranger ". Donc, une opposition semble a priori s'installer et sépare la dimension académique de la dimension personnelle et par extrapolation les acquis qui en résultent pour les étudiants. Or, selon nos résultats, cette expérience se déroulerait sous le signe du rapprochement de ces deux aspects : pour les étudiants le cadre académique est l'assise d'acquisitions davantage holistiques que les seuls apprentissages disciplinaires. La dimension académique provoque une résonance au niveau personnel et les études acquièrent un sens subjectif par lequel les étudiants ont l'impression de se former et de se transformer. Les concepts d'éducation informelle et d'apprentissage expérientiel nous permettent d'avoir une meilleure intelligibilité de cette pratique et de ses potentialités formatives. Nous discuterons enfin l'hypothèse de l'entrelacement du temps d'études habituellement assimilé à un temps de travail et du temps pour soi, souvent vécu comme temps libre et/ou de loisirs.