Cette communication se propose d'investiguer l'hypothèse suivante ; dans ce monde, l'adaptabilité est une compétence de base dont le savoir fondamental est la connaissance de soi, de son fonctionnement psychique. Cette recherche-action s'appuie sur la psychanalyse en questionnant la légitimité de cet " emprunt ".
  L'évolution actuelle (scientifique, technique...), la démultiplication des NTIC pourraient faire perdre de vue que :
  - le savoir n'est qu'incertitudes, hypothèses momentanément transformées en certitudes/postulats le temps de l'action et/ou de la recherche
  - les lectures de la réalité dépendent au moins autant du filtre des traces de l'histoire personnelle du " lecteur " que de son référent théorique (celui-ci n'étant d'ailleurs qu'un paradigme de son identité, comme le sont sa lecture de la réalité...)
  - les " savoirs sur soi " pourraient être enseignés dès l'école ; ce qui les " déthérapeutiserait ".
  En transposant l'hypothèse de Balint (" le principal médicament est le médecin lui-même ") dans le champ de la formation des professionnels, la connaissance de soi devient un des savoirs fondamentaux des praticiens de l'Éducation, de la Formation et du Travail Social.
  Cette composante de la compétence " ne consiste pas seulement à apprendre quelque chose de nouveau, mais implique aussi inévitablement un changement limité, bien que considérable de la personnalité " du professionnel (cf. M. Balint). Indépendamment de l'époque et des savoirs, cette composante est fondatrice du regard et de l'action d'un sujet et-ou d'un groupe.