Marseille compte, aujourd'hui, près de 30.000 Comoriens ; pourtant les travaux de recherche portant sur cette population d'immigrés sont peu nombreux. Plusieurs sources (essentiellement orales) affirment, par ailleurs, que les jeunes d'origine comorienne ont de grandes difficultés à l'école et que l'échec scolaire est, chez eux, important. Pour commencer d'appréhender cette question, on a entrepris une première enquête (en cours) auprès d'adolescents et adolescentes d'origine comorienne en vue d'étudier les caractéristiques de leur éducation familiale. On s'est appuyé sur le modèle de la structuration de l'environnement familial proposé par J. Lautrey (1980) et transformé depuis par A. Moreau (1989) qui a étudié les types de contrôle éducatif en milieu populaire à Marseille, dans le cas d'adolescents d'origine française d'une part, et d'origine algérienne, d'autre part (Moreau, 1997). Il a été montré, en particulier, que dans le cas de migrants, le système éducatif familial ne peut être saisi et interprété qu'à la lumière de la culture de l'émigration-immigration (C.E.I.) propre à chaque groupe immigré (Moreau, 1995, 1997, 1999). Les données ont été recueillies par questionnaire auprès de 80 jeunes d'origine comorienne scolarisés, âgés de 13 à 17 ans, et par entretien approfondi auprès d'un nombre plus restreint. Au total, on pourra donc fournir un premier aperçu sur les pratiques éducatives que les parents d'origine comorienne mettent en œuvre à l'égard de leurs enfants, ainsi que sur les valeurs qu'ils s'attachent plus particulièrement à leur transmettre. Cet ensemble sera interprété à la lumière des connaissances (peu nombreuses) que l'on possède, aujourd'hui, sur les caractéristiques de la communauté comorienne établie à Marseille. Il sera comparé à ce que l'on sait sur les familles d'origine algérienne et française vivant dans les mêmes quartiers. On insistera sur le fait qu'il s'agit là d'une première approche exploratoire dont les résultats ne sont pas définitifs et doivent être considérés avec une prudence extrême dans la mesure où, comme nous l'avons souligné, la culture de l'émigration-immigration comorienne à Marseille demeure encore mal connue.
Marseille compte, aujourd'hui, près de 30.000 Comoriens ; pourtant les travaux de recherche portant sur cette population d'immigrés sont peu nombreux. Plusieurs sources (essentiellement orales) affirment, par ailleurs, que les jeunes d'origine comorienne ont de grandes difficultés à l'école et que l'échec scolaire est, chez eux, important. 
Pour commencer d'appréhender cette question, on a entrepris une première enquête (en cours) auprès d'adolescents et adolescentes d'origine comorienne en vue d'étudier les caractéristiques de leur éducation familiale. On s'est appuyé sur le modèle de la structuration de l'environnement familial proposé par J. Lautrey (1980) et transformé depuis par A. Moreau (1989) qui a étudié les types de contrôle éducatif en milieu populaire à Marseille, dans le cas d'adolescents d'origine française d'une part, et d'origine algérienne, d'autre part (Moreau, 1997). Il a été montré, en particulier, que dans le cas de migrants, le système éducatif familial ne peut être saisi et interprété qu'à la lumière de la culture de l'émigration-immigration (C.E.I.) propre à chaque groupe immigré (Moreau, 1995, 1997, 1999).