Biennale 5
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L'éducation et les représentations sociales du sida pour les jeunes

Auteur(s) : MADEIRA Margot Campos, TURA Luís Fernando Rangel

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Thème : L'intervention éducative
Groupe thématique : Les enseignants et les éducateurs dans les situations de violence
Mots clés : SIDA, jeunes entre 19 et 22 ans, représentation sociale, sexualit

bull2.gif (117 octets)   Cette recherche a eu l'objectif d'appréhender les représentations sociales du SIDA pour les jeunes entre 19 et 22 ans, par le moyen de l'analyse de leurs discours. Les interviews ont été mobilisées à travers deux phrases mises opportunément: "Que se passe-t-il dans ta tête quand tu penses au Sida?" et "À ton avis, que se passe-t-il dans la tête des gens quand ils pensent au Sida?". La recherche a compté sur 48 jeunes, des deux sexes, résidents au Nord-Est du Brésil. La première polarisation à remarquer met en rapport Peur (à l'indéfini) et Prévention (constitué par un ensemble fragmenté d'informations). Telle configuration permettait de retarder l'irruption de ce qui articulait cette relation: la possibilité de la Mort même associée à la Pratique Sexuelle. L'anxiété mobilisée poussait à la quête de mécanismes plus efficaces, ce qui entraînait à une radicalisation de l'opposition `moi et mes égaux', X `les autres', basée sur des valeurs et symboles fermes. De cette façon, le SIDA pourrait être admis en tant que maladie qui tue, vu qu'on soustrait un espace à la mort: les interviewés n'ont jamais associé le besoin de préservatif au rapport sexuel avec ceux qu'ils considéraient comme leurs égaux. Ce besoin ne se faisait nécessaire qu'au moment d'avoir des contacts avec les `autres'. En même temps, la représentation sociale du SIDA s'articulait au sens attribué à la femme, à l'homme et à la sexualité dans le contexte de vie et de relations de ces jeunes: passivité et indépendence, soumission et autonomie, constituent asymétries qui se complémentent dans l'attribution du plaisir et sa recherche à l'homme et de la passivité et de la négation de soi-même, à la femme. On entrevoit, surtout, la recherche subtile de cohérence et d'acceptation, par laquelle chacun se fait sujet de culture, chasseur de soi-même dans l'autre, prisonnier de ce qu'il apprivoise et libre dans les limites qu'il dénie.