Thème : L'action et l'environnement
Groupe thématique : La politique, les politiques éducatives et la gestion
Mots clés : lutte contre l'échec scolaire, dispositif péri-scolaire, transfert de connaissance, coordination entre l'enseignement et les actions périscolaire
Pour lutter contre l'échec scolaire, le Conseil général des Hauts-de-Seine a proposé depuis 4 ans aux collèges de mettre en place des ateliers pédagogiques en dehors du temps scolaire (500 ateliers en 1998-1999). Il s'agit, à travers la réalisation d'un projet, dans un premier temps, de remotiver l'élève puis de le conduire pour les besoins de ce projet à améliorer ses connaissances, ses performances et à donner du sens aux apprentissages scolaires.
Dans les faits, quand l'atelier fonctionne bien et que les jeunes en difficulté scolaire y viennent avec plaisir et intérêt, les progrès en terme de comportement au sein du collège sont fréquents et sensibles. Les progrès scolaires sont plus lents à venir.
Le conseil général a demandé à J. P. Astolfi, professeur en sciences de l'éducation à l'Université de Rouen, une étude sur les conditions d'efficacité des ateliers scientifiques, étude qui a pris la forme d'une recherche action avec les intervenants. Certaines conclusions s'appliquent également aux ateliers de lecture et d'expression.
Cette contribution présente les premières conclusions du groupe de travail :
Nécessité d'un équilibre entre :
- le trop scolaire, une répétition du cours, une reprise de ce qui a conduit à l'échec, et le trop ludique où aucun apprentissage n'est mis en œuvre.
- le projet à réaliser, attention à ce que l'adulte ne finisse lui-même la mise en œuvre par manque de temps, et les cheminements du jeune ; il faut arriver à des résultats tangibles, tenir des délais.
Nécessité d'une coordination fine entre l'animateur d'atelier et l'enseignant autour :
- des thèmes abordés pour que l'élève puisse faire des liens, réutiliser ce qu'il a appris d'un lieu à un autre (classe et atelier), transférer des connaissances.
- de l'observation de l'élève : observer ses réussites, les moments d'une mobilisation intellectuelle, sa participation à l'élaboration des solutions.
Nécessité de créer des situations pédagogiques incitant l'élève à :
- utiliser un langage orale explicite pour communiquer son expérience et ses résultas.
- recourir à l'écrit pour conserver des données, suivre une procédure, communiquer à distance. La structuration de la pensée passe par le développement des capacités d'expression.
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