L'importance à accorder à la loi à l'école, à sa construction, est devenue l'objet de débats dans les questions d'éducation. En témoignent les travaux de plus en plus nombreux consacrés à cette question (Defrance, Imbert, Obin etc.). Nous étudierons les questions liées à la définition du cadre éducatif dans les établissements scolaires du second degré. En particulier nous observerons ce que permettent, proposent et promeuvent les personnels de direction dans ce domaine qui constitue une forme d'intervention dans le champ pédagogique. En effet, sans qu'il soit nécessaire qu'ils interviennent directement auprès des élèves, ces personnels appartiennent pleinement au champ pédagogique, puisqu'ils participent aux actions éducatives (décret du 11 avril 1988).
  Par analogie avec le travail qui se mène dans différents types de psychothérapies, nous admettrons que le cadre résulte tout à la fois d'un dispositif spatial et d'un ensemble de règles... qui gérent les interactions (Blanchet), entre les protagonistes du champ pédagogique. Nous ne nous arrêtons pas sur le versant spatial de la question.
  Nous considérerons des cas où les règles sont ainsi faites que les adultes, garants du cadre qu'elles constituent les accommodent à leurs désirs voire les transgressent de manière délibérée.
  Nous constaterons ainsi quelques impasses de ce travail de la loi que permet le contrat pédagogique (Filloux J.). Le cadre de la transaction éducative est outrepassé, dans la transgression tout comme dans les accommodements (exemple de conseil de discipline, de diverses interdictions etc.). Si la loi pédagogique est celle qui constitue les contractants à leur place respective, la transgression consiste dans le fait que, de représentant de la loi, l'adulte devient l'incarnation de cette même loi : la loi à laquelle chacun est soumis devient sa loi puis à nouveau devient la loi généralisable à tous.