Biennale 5 |
Le jeune, le policier et le chauffeur de bus. L'utilisation du sport comme vecteur de civilités Auteur(s) : FLEURY Jacques |
Mots clés : Sport, Quartiers sensibles, Incivilité L'utilisation que les travailleurs sociaux font du sport dans les quartiers sensibles s'appuie sur un postulat implicite, celui que l'intervention doit porter sur le jeune. On mise sur l'effet cathartique de la pratique, ou sur la possibilité qu'il y intègre des règles, ou encore qu'il y comprenne le respect. Ou tout cela à la fois. Il suffirait de faire pratiquer du sport aux adolescents urbains pour que leur comportement évolue positivement dans le sens d'une socialisation. C'est d'une approche complémentaire du sport dans les quartiers sensibles dont rend compte cette communication. L'expérience que nous présentons, "Sur les chemins des contrebandiers", a été menée à Bayonne les 1, 2, 3 juillet 1999. Elle a rassemblé 75 jeunes de 11à 18 ans issus dans leur grande majorité des quartiers sensibles de Bayonne. Des chauffeurs de bus, des policiers municipaux et nationaux participaient à la réalisation de ce projet à titres divers, dans des fonctions de conception de projet, d'encadrement d'équipes, d'animations d'ateliers sportifs ou de sécurité. Ainsi l'action n'est plus centrée sur le jeune mais le fait participer à un projet global d'animations. Il y développe des relations de partenariat avec des acteurs aux identités sociales connotées négativement dans les quartiers tels que le policier ou le chauffeur de bus. Notre intérêt s'est déplacé du seul jeune au jeune en interactions. Notre objectif est la modification des relations que ces acteurs sociaux entretiennent. |