Biennale 5
logo INRP (3488 octets)

Les représentations sociales de la lutte pour la terre : un espace éducatif

Auteur(s) : ELEUTÉRIO Adriana Paula da Silva, SOUZA Ilka de Lima, SOUZA Iris de Lim, MACIEL Merise Maria, LIMA Cláudia Pereira de

Lobi89.gif (730 octets)

Thème : L'intervention éducative
Groupe thématique : Les enseignants et les éducateurs dans les situations de violence
Mots clés : représentations sociales, territoire, rapports sociaux, violence.

bull2.gif (117 octets)   Cette recherche a eu pour but l'étude des représentations sociales de la lutte pour la terre pour ceux qui y sont engouffrés: 69 adultes et 138 enfants qui vivent à l'Étang de Jiqui, dans le semi-aride du nord-est du Brésil. Dans les communications et les conduites du quotidien les sujets Dans les communications et conduites du quotidien, le sens de la "lutte pour la terre" pour ces sujets est formé et transformé. La création d'un espace éducatif de réflexion sur ce quotidien - en accord avec la posture théorique de Paulo Freire -, à travers réunions hebdomadaires pendant 18 mois, il a permis aux chercheurs d'accompagner la construction et reconstruction du sens ou bien de la Représentation Sociale de cette lutte par les sujets de cette recherche. Nous définissons les représentations sociales comme le sens attribué à un objet par le sujet, dans des rapports sociaux pour lesquels il s'insère dans une totalité sociale donnée. Une représentation sociale n'existe pas, par conséquent, séparément; elle se forme toujours en s'associent à d'autres que, à partir de l'expérience des sujets, se sont configurées comme en étant articulées. Ces ensembles, dénommés champs de représentations, intègrent le savoir de la vie pour lequel les conduites et les communications deviennent possibles. Dans le cas des sujets de cette recherche, le quotidien de la lutte les a amené à affronter les propriétaires des terres improductives. Dans un conflit qui déjà dure cinq années, les hostilités devenaient aiguë et la violence fait la règle. Étant donné la complexité du problème approché, cette recherche a mis au point un processus d'observation-action, en associant aussi des entrevues semi-structurées. Les analyses du matériel rassemblé ont permis d'appréhender que les sujets configurent la lutte pour la terre attachée à la seule possibilité de satisfaire la survivance. La terre vient associée d'une façon invariante au sens attribué au travail, à la survie et à la vie même. Cette association spécifie le sens attribué à la bagarre et à la violence subie ou exercée par les sujets. C'est à partir de la Terre, celle du rêve ou de la réalité, que les alliances et les antagonismes sont démarqués. La possession d'une fraction de terre cependant, n'est pas lié à un droit de la citoyenneté. Pour ces hommes et femmes en est question d'un espace naturel de la vie. La lutte qu'ils mènent, par conséquent, est vécue comme individuelle, restreinte à l'espace de la famille, bien que commune à un groupe. En même temps, la participation dans l'espace éducatif les a permis de s'approcher de la découverte de droits et devoirs comme constructions sociales, bien que la propriété "d'un bout de terre" ait continué à être le symbole et le signe qui les définit dans la société.