Biennale 5
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L'éthique de la décision dans les entretiens de pré sélection.

Auteur(s) : DAINECHE Bélina

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Thème : L'insertion professionnelle, sociale et scolaire
Groupe thématique : L'intervention dans les parcours - l'orientation
Mots clés : éthique et morale, décision-évaluation collective, observation-choi

bull2.gif (117 octets)   Inscrite en 2éme année de thèse, la première étape de ma recherche porte sur l'engagement, l'exigence et le questionnement éthique qui sous tendent les pratiques évaluatives.
bull2.gif (117 octets)  Mon terrain de recherche est celui des entretiens de sélection dans les instituts de formation en soins infirmiers (ou autres institutions), en l'occurrence l'évaluation bilan, qui cherche à répondre à la demande institutionnelle de vérification et de contrôle. (JJ. Bonniol 1998). Cette évaluation est collective, normative et décide du seuil d'admissibilité des candidats. Ces entretiens supposent la notion d'observation dont G Fourez (1996, p. 28) dit "qu'elle n'est pas passive mais que nous structurons ce qu'on veut observer en utilisant les notions qui paraissent utiles en vue d'avoir une observation adéquate, c'est à dire qui répond au projet que l'on a ". De plus ajoute-t-il (1996,p. 34) "observer c'est toujours sélectionner, structurer, et donc abandonner ce qu'on ne prend pas ". Ils reposent aussi sur la délibération et la prise de décision collective où le jury auteur s'autorise à faire un choix. La décision est-elle alors rationnelle sûre et efficace ou laisserait elle la place à l'incertitude et au doute ? L'éthique ne serait-elle pas alors une réflexion sur les conséquences de ses actes ? Jusqu'où s'étend dans l'espace et dans le temps la responsabilité de nos actes ? Quel degré de cohérence existe-t-il entre les intentions du jury et les intentions institutionnelles, qu'en est-il de l'intentionnalité du sujet évalué ? Suivant que le primat est accordé à l'éthique ou a la morale le jury est alors dans une posture soit de questionnement et de réflexion sur la légitimité de ses actes, soit dans une posture d'évaluateur contrôleur. E. Durkheim (1963, p. 21) dit de la morale qu'elle est un système de règles d'action qui prédétermine la conduite. Pour Francis Imbert (1992 p 129) " elle est ordre et discipline, elle identifie et classe, son monde est celui du prévisible du simplifié et du maîtrisable ".
bull2.gif (117 octets)  L'éthique, au contraire, toujours selon Francis Imbert (1992, p. 13) " introduit la dimension du sujet tout court, l'éducation à la tâche inachevable de briser la dominance de l'image, de reconnaître que pour le sujet parlant il n'y a pas de modèle UN, " ou encore (1987, p. 69) " qu'elle bouscule les assurances de celui qui fait tout ce qui convient, qui maintient ordre et discipline ".
bull2.gif (117 octets)  Se pose alors la question de la légitimité du choix qui peut être renforcé par le questionnement éthique et le doute ou à contrario par celle de la certitude et de la conformité aux règles.