Résumé :
Les rapports de l’humain au vivant, les attitudes de l’homme à l’égard de l’animal, en particulier, sont, de tout temps, apparus complexes. Ces relations, qui peuvent présenter différentes caractéristiques et varier selon les individus, sont souvent dans une double tension : à la fois attirance et répulsion, admiration et crainte. Ils peuvent aussi conduire à une hiérarchie inconsciente des êtres vivants, qui influence les conceptions construites. Le rapport au vivant d’un élève, à la fin de l’école primaire, peut être considéré comme résultant de multiples facteurs, psychologiques, épistémiques, culturels, anthropologiques et sociaux. Pour mieux connaître le rapport au vivant privilégié dans le cadre scolaire, à l'école primaire puis au collège, pour contribuer à le caractériser chez les élèves de 10-11 ans, et pour étudier un impact éventuel de l'entrée au collège et d'un enseignement plus disciplinaire, nous suivons, dans le cadre d'une thèse en cours, une cohorte d'élèves et construisons un corpus constitué de plusieurs éléments : une analyse du curriculum prescrit, celle des observations faites en classe tout au long des deux années pour cerner le curriculum réel, celle des réponses écrites de tous les élèves, à des questionnaires concernant deux courts extraits vidéos sur le vivant et enfin celles des entretiens individuels semi – directifs réalisés face à un ensemble d’êtres vivants, en fin de CM2 et en fin de 6ème avec les élèves suivis.
