Contexte
Déroulement
de la recherche
Dynamique des
travaux
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SYNTHESE DE LA RECHERCHE ET PRESENTATION
DES CONTRIBUTIONS
DES EQUIPES
G.-L. Baron et J.-F. Lévy
INTRODUCTION
Contexte
Les origines de cette recherche peuvent être trouvées
dans une conjonction entre la dynamique propre des programmes de
l'INRP et un intérêt de la tutelle pour la question
des compétences des enseignants dans le domaine des TIC.
Une action précédente, achevée en juin 1998
(l'intégration des TIC dans le système éducatif
: instruments, acteurs, systèmes, code 40 121), s'était
intéressée à l'explicitation des processus
d'intégration de l'informatique et de ses instruments dans
l'éducation, en prêtant simultanément attention
à l'évolution de ces instruments, au point de vue
des acteurs et aux contraintes de systèmes d'action concrets
posant des problèmes spécifiques.
Le travail accompli dans cette première recherche avait conduit
à s'intéresser d'une part aux processus de passage
entre activités personnelles et activités professionnelles
des enseignants avec les technologies et, d'autre part, aux problèmes
liés à la gestion quotidienne de l'usage en classe
(c'est-à-dire en pratique dans des contextes disciplinaires
contrastés) de dispositifs informatisés.
Les résultats obtenus ont confirmé qu'il n'y a pas
de couplage fort entre usages personnels et professionnels (du moins
face aux élèves) des technologies, ces derniers étant
toujours très contraints. Par ailleurs, l'analyse des activités
menées en classe avec des systèmes logiciels divers
montre qu'il est nécessaire d'analyser les compétences
que les enseignants doivent mettre en uvre pour cela, sans
doute en distinguant différents types de compétences,
pas seulement techniques.
À peu près à la même époque (en
novembre 1997), un ambitieux plan de développement des technologies
dans l'enseignement et la formation avait été annoncé
par le ministre de l'éducation nationale Claude Allègre,
comportant des mesures spécifiques envers la formation des
maîtres. La direction des enseignements supérieurs
du ministère s'intéressait particulièrement
aux contenus des formations à mettre en uvre dans les
IUFM afin de permettre aux futurs enseignants d'utiliser les technologies
de manière créative dans leur métier.
Il se trouve qu'un processus de dialogue avait été
engagé depuis le début des années quatre-vingt-dix
entre l'INRP et les directions pédagogiques du ministère
afin d'étudier quelles étaient les questions prioritaires
sur lesquelles il serait opportun de lancer des recherches. Une
série de rencontres avec la tutelle avait ainsi identifié
le problème de l'étude des compétences des
enseignants dans le domaine des TIC comme un des secteurs prioritaires.
Une nouvelle action a donc été proposée au
conseil scientifique de l'INRP en 1997-98.
L'objectif initial était d'étudier la question des
compétences que doivent mobiliser les enseignants pour utiliser
les technologies de l'information et de la communication (TIC) dans
leur travail. Il s'agissait aussi de préciser des objectifs
et des contenus de formation adaptés à différents
niveaux et disciplines. La réflexion demandée portait
moins sur les compétences d'une personne particulière
que sur celles qui sont requises de chacun dans l'exercice de sa
profession.
Conformément aux orientations stratégiques alors en
vigueur, la recherche a été proposée sous la
forme d'un " appel à association " : un descriptif
assez général a été diffusé en
demandant aux équipes intéressées de préciser
un projet propre visant à s'intégrer dans le dispositif.
La sélection des équipes retenues a été
faite par une commission mixte comprenant des représentants
des IUFM, des MAFPEN et des membres du conseil scientifique de l'INRP.
Chaque équipe a été responsable de sa propre
ligne de recherche.
Déroulement de la recherche
Six équipes extérieures à
l'INRP ont été sélectionnées au printemps
1998, une de l'université Stendhal de Grenoble et cinq implantées
en IUFM : Aix-Marseille, Dijon, Reims, Rennes En fait, l'équipe
de Reims comportait une sous-équipe située à
l'IUFM d'Amiens. Par ailleurs, l'équipe d'Aix-Marseille était
composée de deux sous-équipes aux projets passablement
différents. Ce sont donc plutôt huit équipes
extérieures qui ont commencé la recherche.
Toutes étaient engagées dans des projets propres,
ayant un rapport avec le sujet initial. Leurs approches scientifiques
étaient multiples : psychologie cognitive, didactique des
disciplines, sociologie, ethnologie.
L'INRP a assuré le travail de suivi et de coordination de
l'ensemble de l'action. Des réunions générales
de bilan d'étape ont été organisées
chaque fin d'année à Marseille, Cachan et Paris afin
de confronter les travaux des équipes. La communication courante
a eu principalement lieu par échanges réguliers de
courriers électroniques et par l'intermédiaire d'un
serveur web diffusant l'information commune.
Dynamique des travaux
Conformément à une dynamique maintenant assez bien
repérée, la première année a été
principalement consacrée à préciser et harmoniser
des problématiques et à tenter de définir des
modalités de travail en commun entre des équipes réunies
pour la participation à ce projet. À l'issue de cette
première année, un consensus a été atteint
quant à l'analyse de la question des compétences et
aux orientations à privilégier. Les perspectives pour
les années suivantes ont été organisées
autour de trois ordres de questions :
w Quelles sont les
compétences instrumentales minimales à acquérir
face à des instruments instables et en constante évolution
?
w Quelles sont les
compétences didactiques nécessaires à l'intégration
disciplinaire des TIC et comment les développer ?
wComment évaluer
des compétences ? Quelles situations proposer aux stagiaires
?
Comme souvent dans ce genre d'actions prenant la
forme d'études de cas coordonnées, des changements
de responsabilités sont intervenus dans certaines équipes,
remettant en question des sujets d'expérimentation ou de
réflexion. Certaines difficultés administratives involontaires
sont également apparues au cours de la recherche, qui ont
conduit à la perte d'une équipe et à l'éloignement
d'une autre.

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