Date, université, laboratoire d'accueil
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Université Paris 8,
EHESS, Laboratoire de Psychologie, Centre d'étude des processus cognitifs
et du langage
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Descripteurs
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psychologie génétique, raisonnement, représentation, cinématique, temps,
espace, vitesse, développement, adolescent
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Résumé
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Le présent travail a pour but d'étudier quelques aspects
du raisonnement cinématique chez l'adolescent et l'adulte pour lesquels
il existe très peu de travaux. Il nous a paru intéressant d'étudier comment
s'organisent, puis se transforment les relations entre le temps, l'espace
et la vitesse au cours du développement de l'adolescent. Nous laissons
de côté les aspects psychopédagogiques de la cinématique et nous nous
limitons pour l'essentiel à une étude psychologique des notions cinématiques.
Nos objectifs sont les suivants :
Tenter, à la lumière des données de la psycholo-gie génétique, de construire
un modèle théorique de la représentation des relations entre le temps,
l'espace et la vitesse (chap.1). Nous concevons le modèle comme un instrument
de travail qui doit permettre de faire des prédictions sur les règles
inférentielles mises en jeu et des hypothèses génétiques sur le développement
de quelques structures cinématiques.
Chercher à dégager par la suite les propriétés cinématiques associées
à deux types de situations (chap.2 et 3) : d'une part, le couplage d'un
mouvement de vibration périodique avec un mouvement de translation varié
et, d'autre part, celui d'un mouvement de vibration varié avec un mouvement
de translation uniforme. Nous analysons ces situations d'abord du point
de vue physique, puis d'un point de vue psychologique. Dans ce dernier
cas, nous sommes amenés à faire des prédictions sur les "chemins" possibles
qui découlent du modèle théorique, puis, sur les "chemins" suivis en fonction
de l'âge.
Faire une étude expérimentale (chap.4, 5, 6 et 7) des situations proposées
ci-dessus. Il s'agit ainsi de mettre en évidence les chemins prévus et
la filia-tion génétique des structures cinématiques postulées.
Les problèmes que nous nous posons sont les suivants :
La relation directe vitesse-espace est-elle régie par le même type d'organisation
spatio-temporelle que la relation inverse vitesse-espace ? Nous cherchons
à montrer que la relation directe vitesse-espace engendre deux types de
relations espace-temps, tandis que la relation inverse n'engendre qu'un
seul type. Du point de vue du modèle, la relation directe vitesse-espace
correspondrait à un système cinématique structurellement instable et la
relation inverse à un système structurellement stable.
La notion de temps dépend-t-elle du mouvement auquel on se rapporte ?
Nous cherchons également à montrer que le temps n'a pas le même statut
par rapport au mouvement de vibration que par rapport au mouvement de
translation. Du point de vue génétique, nous tâchons de montrer que la
notion de simultanéité n'est pas d'emblée acquise chez l'adolescent pour
cette classe de situations.
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