Thèse de didactique
de la physique et de la chimie


Auteur

CALDAS, Héléna

Titre

Le frottement solide sec : le frottement de glissement et de non-glissement. Études des difficutlés des étudiants et analyse de manuels.

Type
Spécialité

Thèse 3e cycle,
Didactique de la physique

Date, université, laboratoire d'accueil

21 mars 1994, Université Paris 7
LDPES

Directeur(s)
Membres du jury

Saltiel E.,
Gazeau J.-P., Séré M.-G., Sequeira M., Garecel J.

Descripteurs

physique, mécanique, frottement, conception, manuel

Résumé

Ce travail porte sur les difficultés rencontrées par des étudiants lors de l'étude de situations physiques où interviennent les phénomènes de frottement de glissement (frottement cinétique) et de frottement de non glissement (frottement statique) entre les zones de contact non lubrifiées des solides en présence (flottement solide sec).
La recherche prend appui sur une "analyse a priori" (l'étude du frottement du point de vue physique et du point de vue didactique, une mini-enquête exploratoire, des observations empiriques en classe au cours d'un enseignement sur les frottements et une analyse partielle du manuel de référence utilisé par les étudiants et les professeurs) où un certain nombre de questions et d'hypothèses de travail sont explicitées.
La deuxième partie est consacrée à l'analyse des résultats de questionnaires papier-crayon proposés à des populations différentes (différents pays d'origine et différents niveaux d'études), questionnaires construits afin de tester nos hypothèses. Ces analyses aboutissent à une description aussi synthétique que possible des idées et des raisonnements des étudiants sur le frottement solide. Les raisonnements des étudiants ont les caractéristiques principales suivantes : tout se passe comme s'il existait, pour les étudiants, un phénomène unique de frottement (non-distinction entre frottement statique et frottement cinétique) représenté par une résultante unique des forces de contact (non-application de la troisième loi de Newton), résultante localisée à l'interface ("entre" les solides) et qui n'agit que sur le solide qui se trouve au-dessus de l'interface (effet dessus-dessous). Cette force unique a un sens bien défini, déterminé à partir du sens des mouvements effectifs (donnés) des solides étudiés : cette force unique s'oppose toujours aux mouvements effectifs ou "vrai" des solides (les mouvements relatifs des solides ne sont pas pris en compte). Le frottement fonctionne, pour les étudiants, comme s'il existait entre les solides en contact un "lien" qui assure une certaine "adhérence" entre ces solides, "adhérence" qui, d'une part freine les solides (effet résistif : il est impossible que la force de frottement ait un rôle moteur) et qui, d'autre part permet à un solide "passif" d'être entraîné par le solide "moteur" sans que ne s'exerce explicitement sur lui une force dans le sens du mouvement (effet d'entraînement).
Une troisième étape consacrée à l'étude critique d'un assez grand nombre de manuels de différents types d'enseignement (secondaire, technique et supérieur) montre que la grande majorité des manuels n'aide vraiment pas les étudiants à remettre en cause leurs idées sur le frottement solide et, même souvent, contribue à les renforcer.
La dernière partie du travail concerne quelques suggestions pédagogiques sur des points "délicats" dégagés au cours de la recherche, suggestions qui sont aussi un plaidoyer en faveur d'un enseignement plus complet et moins ambigu sur le phénomène de frottement solide sec.

Références

 

Publications

Caldas H. (1993). Les étudiants et le frottement solide, in Actes du 3e séminaire national de recherche en didactique des sciences physiques, Toulouse, 37-50.

Caldas H., Saltiel E., (1995). Le frottement cinétique : analyse des raisonnements des étudiants, Didaskalia, 6, 55-71.

Mémoire

mémoire : 164 pages.

Plus ?

 

DB, 18/01/01