La famille, l'école et l'écriture

RÉSULTATS : Le suivi longitudinal de 75 enfants, depuis la Moyenne Section de maternelle jusqu'à la fin du Cours Préparatoire, a permis de suivre l'évolution des représentations que se font les enfants de l'écriture, de ses usages et de son apprentissage.
Dès l'âge de quatre ans, les enfants manifestent des représentations élaborées de l'écriture, représentations qui manifestent un traitement par l'enfant des observations réalisées dans le cadre de son milieu familial autant que scolaire.
Dès l'âge de cinq ans les enfants comprennent que l'apprentissage de l'écriture nécessite un apprentissage et une transmission du code par un tiers.
En fin de Cours Préparatoire, tous déclarent "savoir écrire", mais attribuent la responsabilité de cet apprentissage autant à leur enseignant qu'à leurs parents.
La comparaison des réponses des deux sous-groupes d'enfants, enfants français d'une part, enfants d'origine étrangère appartenant à des familles immigrées d'autre part, indique une importante différence, lourde de conséquences sur le plan pédagogique. Pour les enfants de familles étrangères, l'écriture, en fin de cours préparatoire, est perçue comme étant à usage scolaire exclusivement, les usages personnels et sociaux n'étant plus investis.

RESPONSABLES : Christine BARRÉ-DE MINIAC.
MEMBRES DE L'ÉQUIPE : Christine BARRÉ-DE MINIAC, Bernadette DELANNAY, Josiane PIBAROT.
DURÉE : 1991-1993.
PUBLICATIONS : BARRÉ-DE MINIAC C. (1995). La genèse du rapport à l'écriture. Lyon, Voie Livre.
DESCRIPTEURS : Écriture / représentations / jeunes enfants.