Commentaire filiation : La revue paraît par intervalles, en fonction de la conjoncture éducative et politique. Elle se présente ainsi en cinq séries qui chacune se réclame de la précédente : 1835-1840, 1846-1869, 1869-1870, 1881-1896.
À partir de 1869 présence d'une partie spéciale enfants, intitulée à partir de 1881, Mon journal. Recueil mensuel pour les enfants de 5 à 10 ans, vendue séparément (voir à ce titre). La revue cesse de paraître en 1896, et invite alors ses lecteurs à se reporter au Manuel général de l'instruction primaire pour les questions intéressant l'éducation de la première enfance.
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Responsable(s) : Responsables successifs de la revue : Augustin Cochin, membre du Conseil général du département de la Seine et Battelle, chef du Bureau à l'administration générale des Hospices civils de Paris, baron C. Jubé de la Perrelle, secrétaire adjoint de la Commission supérieure des salles d'asile, Eugène Rendu, Marie Pape-Carpantier, Pauline Kergomard et Charles Defodon.
Rédigé par des inspecteurs et inspectrices, instituteurs et institutrices, élus, philanthropes.
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Objectif : « On a pensé qu'il serait utile d'établir un lien entre les personnes qui, jusqu'ici, s'étaient occupées isolément de l'œuvre philanthropique des Salles d'Asile, de donner une direction à leurs efforts, de les encourager et de les soutenir par l'exemple du bien qui se fait loin d'eux et qui souvent restait ignoré. Fondé par un esprit de paix, de bienveillance, de progrès et avec l'intention éminemment chrétienne et sociale de préparer un meilleur avenir à la génération qui vient de naître, le Journal des salles d'asile s'occupera de rechercher et de propager tous les moyens d'atteindre son but […] excitera le zèle des fondateurs et des dames surveillantes, soutiendra des directeurs dans leurs difficiles fonctions, et indiquera les méthodes les plus propres à amener le développement physique, intellectuel et moral du premier âge » (janvier 1835).
« Nous reprenons aujourd'hui la publication de L'Ami de l'enfance. Les personnes qui s'occupent des salles d'asile et prennent intérêt à ces établissements, n'ont point oublié les services que notre journal a rendues à l'institution sous la direction si dévouée de MM. Cochin et Batelle. À ce moment où l'institution des salles d'asile importée en France commençait à prendre une certaine extension […] c'était une bonne et utile pensée que de recueillir et publier les procédés si simples, et si ingénieux à la fois, qui avaient chez nos voisins. La première période de L'Ami de l'enfance a été consacrée à cette œuvre. Lorsque les méthodes nous ont paru suffisamment exposées, nous avons cessé notre publication, et attendu pour la reprendre que l'Institution se fût propagée, qu'elle fût parvenue à un degré d'extension qui rendît nécessaires de nouvelles instructions, et fit sentir l'utilité d'un recueil où seraient consignées les observations nouvelles, résultats de plusieurs années d'expérience continue. Ce moment nous paraît venu. L'Institution des salles d'asile se propage chaque jour davantage ; les bienfaits qu'elle répand avec tant de profusion sur les classes ouvrières, sont chaque jour mieux appréciés […]. À cette ardeur, à cette passion bienfaisante et salutaire pour tous, nous voulons ouvrir nos colonnes et faire de notre modeste revue une tribune où puisse se faire entendre la voix de tous ceux qui consacrent leur vie à ces œuvres de charité publique […]. Déjà une haute approbation nous est acquise […]. La vigilante activité de M. de Salvandy, l'intérêt permanent qu'il n'a cessé de porter aux établissements d'éducation de la première enfance, devaient attirer sur notre publication sa bienveillante et particulière attention. Il a bien voulu nous permettre de paraître sous ses auspices et a choisi notre recueil pour la publication des actes relatifs aux salles d'asile » (janvier 1846).
« En France, ce que l'on a nommé jusqu'ici la salle d'asile vient de devenir l'École maternelle seul titre qui convienne à une institution dont la famille bien organisée au point de vue éducatif est le modèle et le point de départ. La loi du 16 juin 1881 [...] donne aux établissements d'instruction et d'éducation de la première enfance ce qu'ils n'ont eu jusqu'à présent qu'indirectement, une existence légale [...]. C'est en présence de ces circonstances que va renaître L'Ami de l'enfance [...]. Notre ambition serait de mettre notre expérience professionnelle et, soit par nous mêmes, soit par le concours de collaborateurs dévoués et compétents, tout ce que nous pouvons avoir de bonne volonté et de lumières, au service du personnel chargé, tant dans l'école maternelle que dans l'école primaire, d'élever les plus jeunes enfants » (Pauline Kergomard, inspectrice générale des écoles maternelles, et Charles Defodon, rédacteur en chef du Manuel général de l'instruction primaire, octobre 1881).
Contenu.
– Articles sur l'origine, l'histoire et l'organisation des salles d'asile.
– Exposés d'initiatives philanthropiques ; vie du Comité central de patronage des salles d'asile et de la Société des crèches.
– Études sur la pédagogie générale dans les salles d'asile et les écoles maternelles, sur l'enseignement ou l'utilisation de l'histoire religieuse, du chant, du dessin, de la lecture.
– Exemples de fonctionnement de salles d'asile et d'écoles maternelles, comparaisons avec l'organisation, le fonctionnement et la pédagogie des établissements similaires à l'étranger.
– Actes officiels et interventions ministérielles concernant les salles d'asile et les écoles maternelles.
– Partie pratique avec modèles de travail, types de leçons, types d'utilisation du matériel.
– Bibliographie commentée sur les ouvrages concernant la première éducation.
– Épreuves des examens du certificat d'aptitude aux écoles maternelles.
– Avis divers, nécrologie, iconographie, publicité.
À partir de 1869 la revue s'adresse aussi bien aux mères, aux institutrices qu'aux enfants et adopte comme sous-titre Journal d'éducation maternelle, à la suite des recommandations de Mme Pape-Carpantier. La partie pour les enfants contient des récits et contes édifiants, devinettes, poésies, chansons, bandes dessinées (par ex. de Christophe), une vulgarisation scientifique à la portée des plus jeunes.
En 1881 annonce de la reprise d'une nouvelle série « chaque numéro se compose de deux parties portant une pagination différente : 1) partie générale 2) partie des enfants […]. La partie générale comprend outre les officiels […] des articles de pédagogie contenant des directions pour les maîtresses et les maîtres ; des questions administratives concernant l'organisation des écoles maternelles et établissements analogues, ainsi que l'appréciation et la critique des dispositions de l'autorité ou des pouvoirs publics qui peuvent intéresser ces établissements et leur personnel ; une chronique scolaire […] des articles d'hygiène scolaire ; des articles d'enseignement pratique […] une correspondance contenant les communications qui nous seront faites par nos abonnés […] des sujets de concours que nous nous proposons d'ouvrir entre les abonnés de L'Ami de l'enfance sur les différentes branches du programme ; une revue bibliographique ; enfin des articles de variétés » (octobre 1881).
Table des matières.
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