Objectif : [L'Abeille] « ne traitera que de l'éducation et des diverses branches qui s'y rattachent. Soutenir et défendre les saines doctrines et les sages traditions, faire connaître et propager les innovations utiles, les améliorations qui réclament à la fois l'expérience et la marche du temps et des esprits ; en un mot, favoriser tout ce qui peut contribuer aux progrès de l'éducation et en étendre les avantages : voilà sa seule politique, voilà son unique mission.
Elle travaillera à la remplir en procurant aux pères et mères de famille, ainsi qu'aux personnes vouées aux pénibles et importantes fonctions de l'enseignement, tous les secours propres à éclairer et à seconder leur zèle pour l'instruction et le bonheur de la jeunesse, en mettant en garde contre les essais téméraires et les ouvrages nuisibles, en signalant à leur attention les réformes avantageuses et tous les bons livres relatifs à l'éducation […]. Si notre intérêt pour la jeunesse, si notre zèle pour l'amélioration de l'enseignement nous portent à rechercher avec persévérance, même dans les ouvrages et les systèmes opposés, les vues utiles qui y sont éparses, avec combien plus de forces et d'ardeur n'embrasserons-nous pas, ne défendrons-nous pas ces grands et immuables principes sur lesquels reposent toute l'éducation ? Sa première et sa plus solide base, c'est la religion ; nous réclamerons donc, avant tout, une éducation religieuse. Mais si la religion est le premier besoin de l'éducation, dans tous les lieux comme dans tous les âges, un autre besoin, devenu aujourd'hui non moins impérieux, c'est celui de l'instruction et des lumières. Il faut que l'éducation satisfasse à tous les deux, et, au point où nous en sommes, elle compromettrait les intérêts mêmes de la religion si elle était religieuse sans être éclairée […]. Nous engagerons […] à se souvenir que le point important est moins de faire de bons écoliers en grec et en latin, pour la rhétorique ou les mathématiques, des élèves savants en musique ou en géographie, que de préparer des hommes à la patrie, des épouses et des mères à la famille » (n° 1, 1828).
« Nous avons senti que la jeunesse avait, avant tout, besoin de principes sévères et chrétiens. À une époque incertaine comme est la nôtre, où les opinions les plus erronées, les sophismes les plus irréligieux, les absurdes paradoxes ont trouvé des adeptes, il faut de saintes leçons de morale à une jeunesse si facile à impressionner par les évènements qui l'environnent, à décourager par les difficultés, il faut un refuge à l'émulation : c'est ce que nous avons fait.
Religion et travail : tel a été notre double but, convaincus que nous sommes que la Science et la Religion doivent marcher de pair, comme deux sœurs bien aimées, dans le rude et pénible sentier de la vie » (n° 62, 1833).
Contenu.
« Partie normale et éducative » :
– Considérations sur l'éducation religieuse, morale, intellectuelle et physique.
– Notions sur les sciences, les arts, l'histoire et la littérature.
– Théorie de l'art de parler et d'écrire.
– Morceaux intéressants et propres à servir de modèles.
– Compte rendu des ouvrages nouveaux destinés à la jeunesse.
« Partie littéraire » :
– Sujets de composition sur des questions de philosophie, histoire et grammaire ; exercices littéraires, discours, fables, narrations, dialogues, lettres, allégories, apologies, etc.
– Insertions des meilleures pièces adressées au bureau.
– « Butin de l'abeille » : pièces de vers, anecdotes, « récits propres à intéresser et à instruire les jeunes lecteurs ».
Table des matières.
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