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Titre : Maîtrises

Sous-titre : Journal des chefs et cheftaines de la Fédération du scoutisme européen. Supplément pour les Maîtrises à la revue Scout d'Europe|

Date(s) :

1966 -     ⇒

Organe :

Filiation(s) :

Commentaire filiation : Maîtrises est supplément à la revue Scout d'Europe (voir aussi à ce titre).

Responsable(s) : Directeurs successifs de la publication : Perig (ou Pierre) Géraud-Kéraod, commissaire national des associations françaises des Scouts et Guides d'Europe, Lizig Géraud-Kéraod, Gilles Chaland.

Description matérielle : Parution trimestrielle (en fait 1 à 4 numéros par an). 22 cm, 50/200 p., 30/160 F avec l'abonnement à Scout d'Europe.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : Édité à Clamart puis à Château-Landon par la FSE puis par Scout-Europresse, société civile des Guides et Scouts d'Europe. Siège social : 6 villa d'Estiennes-d'Orves (Clamart) puis 31 rue du Général-De-Gaulle (Château-Landon).

Objectif : Objectif du Mouvement.

« Le scoutisme est un mouvement éducatif de jeunes destiné à compléter l'action de la famille et à former des garçons et des filles solides sur les trois plans : physique, moral et religieux [...]. Les Scouts d'Europe [...] considèrent [...] que l'adaptation utile à un scoutisme moderne passe par une exigence pédagogique intangible parce que rattachée à la nature même de la personne et à la Foi catholique, lesquelles changent, on le sait, moins vite que les modes » (janvier 1971).

Et de la revue.

« Pourquoi Maîtrises ? Parmi les idées que le titre du présent bulletin peut suggérer, je n'aurai garde d'oublier que la première qualité du chef est la parfaite maîtrise de soi-même : garder son calme et sa joie en toutes circonstances, parler peu, mettre sa vie en plein accord avec ses paroles, rire modérément, accepter les renoncements, ne jamais se permettre ce que l'on interdit aux autres, telles sont, me semble-t-il, les conditions premières de l'influence d'un chef sur ses jeunes. Nous tâcherons, notre titre aidant, de revenir souvent sur la nécessité d'acquérir cette discipline personnelle.
Mais au-delà de cet équilibre des sens, du cœur et de l'intelligence, la condition essentielle de toute autorité durable est la compétence. Le chef est le maître du jeu : il doit connaître à fond son métier. C'est là surtout que la véritable "maîtrise" s'oppose au "cran" [...]. Une Maîtrise est un pluriel, une conjugaison de plusieurs chefs, le fort portant le faible, chacun a des tâches distinctes mais complémentaires, tous différents mais ordonnés au même but » (P. Géraud-Kéraod, avril 1971).

Contenu.

– Histoire du scoutisme dans son contexte historique et récit de la naissance du scoutisme européen ; charte du scoutisme européen.
– Le rôle du scoutisme : une éducation chrétienne, morale, civique et sportive ; la spécificité du scoutisme européen : un scoutisme missionnaire, « un mouvement religieux mais un mouvement de laïcs ».
– Organisation de la FSE (organigramme, nominations, sigles, carte des provinces FSE, le règlement, les brevets, but du port de l'uniforme) ; vie du mouvement : programme d'année, congrès, préparation des camps (français et européens), pèlerinages.
– Le rôle et la responsabilité des chefs (« Il faut [...] éduquer les jeunes en les évangélisant et les évangéliser en les éduquant »).
– Formation chrétienne (spirituelle et doctrinale), patriotique et civique des chefs ; notions de pédagogie.
– Le rôle du prêtre : « conseiller religieux », il doit « assumer le service religieux proprement dit » ; mais il n'est pas un chef, ce n'est pas à lui de prendre des décisions.
– Techniques scoutes, chants, jeux.
– Carnet de famille ; courrier des lecteurs ; bibliographie et revue de presse.

À la fin des années 1970 se développe une polémique avec les Scouts de France qui ont édité en décembre 1978 des « Documents sur les Scouts d'Europe » traitant la FSE de fasciste, militariste, intégriste et passéiste. Michel Rigal, commissaire général des Scouts de France ayant dit que la FSE représentait « le scoutisme de stricte observance », la FSE accepte la formule mais elle refuse la notion d'intégrisme et dit soutenir le pape Jean-Paul II.
En septembre 1982, le Comité national de la Jeunesse et des Sports a pris la décision de ne pas renouveler l'agrément accordé, à titre provisoire en 1970, au mouvement des Scouts et Guides d'Europe. En 1983, à la suite du refus de François Cluzel (commissaire de la Fédération des Éclaireuses et des Éclaireurs unionistes de France) de participer à des réunions communes du scoutisme, en raison de la présence de la FSE, celle-ci dénonce l'exclusion dont elle fait l'objet. Elle obtient des lettres de soutien du colonel Rémy, de résistants FSE (P. Géraud-Kéraod a été FFI), et une pétition des députés UDF et RPR (dont Jacques Chirac) et de quelques députés PS et PC (voir n° 59, 1983).

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : 8° Jo. 18205 (inc. ; janvier 1971 (n° 14) -> ; mq en place : 1987 - 1993).