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Titre : Petit (Le) écho de la Ligue patriotique des Françaises

Sous-titre : Action libérale populaire puis Ligue patriotique des Françaises. Ligue catholique des femmes françaises puis Journal mensuel d'information et d'éducation

Devient :

- Écho (L') des Françaises en (1945)

- Écho (L') de notre temps [madame] en (1964)

Date(s) :

1905 - 1981

Organe :

Commentaire organe : La Ligue patriotique des Françaises fusionne en 1933 avec sa concurrente, la Ligue catholique des femmes françaises, dont le siège est à Lyon et dont l'organe est La Ligueuse française. À la suite de cette fusion elle s’intitule Ligue féminine d'action catholique française. Elle fait partie de l’Union mondiale des organisations féminines dont la présidente en 1954 est Marie du Rostu secrétaire générale de la Ligue.

La Ligue a aussi son propre mouvement de jeunes, intitulé Association des jeunes de la Ligue féminine d'action catholique française qui entre en concurrence avec l’Action catholique de la jeunesse française. L’Association des jeunes de la Ligue finit par disparaître au profit de cette dernière.
La Ligue, à ses débuts, possède des liens avec l'Action libérale populaire, présidée par Jacques Piou (voir les explications fournies à Écho de la Ligue patriotique des Françaises.
Pour l’historique de la Ligue et ses différentes publications, qui parfois portent les mêmes titres que les revues éditées par la Jeunesse indépendante chrétienne féminine, voir l’objectif.

Filiation(s) :

Commentaire filiation : La revue fusionne également avec La Ligueuse française organe de la Ligue catholique des femmes françaises et le résultat de cette fusion est reflété dans son titre. Elle est le supplément de l'Écho de la Ligue patriotique des Françaises, fondée en 1903 (voir aussi à ces titres).

Pour les suppléments régionaux voir :
Ligue patriotique des Françaises. Supplément pour les ligueuses de la Moselle (cote BnF : Jo. 68179, inc., 1921 - 1932, 1936 - 1938) dont l’équivalent en allemand est Kleines Echo der Ligue patriotique des Françaises puis Kleines Echo für deutschsprechende Frauen des Departement Moselle (cote BnF : Jo. 68171, très inc. ; 1921 - 1940 puis cette édition bilingue se trouve dans la cote principale de la revue, Fol. Jo. 386, jusqu’en 1968).
Petit écho de Bretagne (cote BnF : 4° Lc9 156, 1905 - 1907).
Petit écho de la Ligue. Chambéry (cote BnF : Microfilm Jo. 60501, inc., 1915 - 1938).
Le Petit écho de la Ligue patriotique des Françaises. Comité de Versailles (cote BnF : Jo. 50658 (1), inc., 1906 - 1940).
Le Petit écho de la Ligue patriotique des Françaises. Rennes (cote BnF : Jo. 50658 (2), très inc., 1913 (11e an.) - 1914).
Le Petit écho de la Ligue patriotique des Françaises. Comité de Breteuil (Oise) (cote BnF : Jo. 50658 (3), très inc., 1907 (5e an.) - 1909).
Chronique d’Ille-et-Vilaine (cote BnF : Jo. 63598).

Responsable(s) : Présidentes successives de la Ligue : baronne de Brigode, baronne René Reille, vicomtesse de Velard, comtesse de Saint-Laurent, présidente auparavant de la Ligue catholique des femmes françaises, vicomtesse Charles de Curel, Yvonne Chaligne, Elisabeth Feldmann, Chantal Debry, Madeleine Lenfant, Christiane Bordeaux.
Directeurs successifs de publication : Marie du Rostu, Y. Chaligne, Simone Rabejac, E. Feldmann, C. Debry, M. Lenfant, Bernard Défossez, C. Bordeaux.
Rédacteurs en chef successifs (à partir de 1969) : Odile Guillaud, Marie-Madeleine Le Jariel, Michèle Léonard, Philippe Liard.

Description matérielle : Parution mensuelle, bimensuelle puis à nouveau mensuelle. 31/45 cm, 25/90 p., 2,25 F en 1905 pour un abonnement collectif à Écho et à Petit écho, puis 1/30 AF puis 5/74 NF ; tiré à 10 0000 exemplaires en 1908, 200 000 adhérents en 1905, 1 500 000 abonnées en 1969, 230 000 en 1981.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : À Argenton-sur-Creuse pendant la Seconde Guerre mondiale. Sièges sociaux successifs : 53 rue de Vaugirard, 368 rue Saint-Honoré, 18 rue de la Ville-l'Évêque, 98 rue de l'Université.

Objectif : Objectif de la Ligue.

« But suprême de la Ligue : la restauration de l'idée religieuse en France » (juillet 1906).

« Qu’est-ce que la Ligue ? La Ligue est une grande association de femmes, qui sont décidées à défendre la foi et la liberté et qui veulent que la France reste chrétienne » (décembre 1907).

« La Ligue patriotique des Françaises est l’union des chrétiennes de toutes conditions sociales qui s’indignent du mal fait à notre pauvre patrie par les francs-maçons et leurs alliés conscients ou inconscients, et qui veulent, par tous les moyens dont elles disposent, sans sortir de leur milieu, ni outrepasser leur rôle, défendre leurs croyances et leurs libertés » (mai 1908).

« Depuis plus de 30 ans, au beau pays de France, il existait deux grandes Ligues féminines. La nôtre : la Ligue patriotique des Françaises dont le siège central est à Paris, et une autre : la Ligue catholique des femmes françaises dont le siège était à Lyon. Ces deux associations étaient vraiment ‘sœurs’ puisqu’elles groupaient, l’une et l’autre ‘toutes les femmes de bonne volonté’ […] puisqu’elles les rapprochaient l’une et l’autre ‘dans une grande fraternité chrétienne pour coopérer par la prière et par l’action à la défense de l’Église et de la Patrie, de la Famille et de nos essentielles libertés religieuses’ […].
Les premières femmes qui eurent l’idée de grouper toutes les femmes de France en une grande association de dévouement, de générosité et d’entr’aide catholique : ce furent les Lyonnaises […].
Mais cette grande levée en masse des Françaises convaincues qu’elles avaient une action catholique, patriotique et sociale, à mener ensemble, donna bientôt lieu à deux grandes ligues : celle de Paris et celle de Lyon […].
Et voici qu’en l’an de grâce 1933 parce que les chefs de l’Église de France ont parlé ; parce que les cœurs et les intelligences des dirigeantes des deux ligues sœurs se sont admirablement compris, nos deux ligues se sont rapprochées l’une de l’autre, elles se sont unies en une seule Ligue féminine d’action catholique française. C’est ainsi chères Ligueuses que notre million et demi s’est accru d’un magnifique effectif et nous voilà 2 000 000 pour continuer le beau travail de l’amitié, du dévouement et de l’entr’aide, à travers toute la France » (vicomtesse de Velard, mai 1933).

« Il est rouge, vert ou bleu, mais partout même forme, même dessin : une croix sur laquelle fleurit une marguerite. Tel est l’insigne des Jeunes. Celles qui le portent ont plus de 15 ans moins de 30, et elles sont en France plus de 190 000.
A côté des autres mouvements de jeunesse, elles forment une armée joyeuse, vaillante, unie, disciplinée.
Leur devise : Se connaître, s’apprécier, s’entr’aider, s’aimer.
Le titre de leurs revues ? S’Unir (pour les adhérentes), Rayonner pour les militantes [….
Mais cette association des jeunes à laquelle beaucoup d’entre nous ont appartenu avant leur mariage, comment est-elle née ?
C’est bien simple ; elle est née de la Ligue et ses origines sont intimement liées aux nôtres.
Rappelons-nous les douloureuses années 1902, 1903, 1904. Religieux et religieuses chassés de France, crucifix arraché de l’école, de l’hôpital, des tribunaux ; séparation de l’Église et de l’État.
C’est alors que la Ligue naît spontanément […]. Il faut d’abord remédier au plus pressant, secourir les premières victimes de cette persécution : leurs enfants […].
Nous sommes en 1907. On fonde quelques cercles d’études. Mais ces jeunes filles, il faut les grouper, les encadrer par les meilleures, les plus généreuses d’entre elles. Très vite on donne à ces dernières le titre de ‘dizainières’, que portent leurs aînées en apostolat.
À ces jeunes dizainières, il faut un cercle spécial ‘pour jeter l’étincelle dans les cœurs et entraîner les volontés à l’action’ : le cercle d’apostolat est fondé […]. Enfin il faut des revues pour intéresser cette jeunesse et la former. C’est la Page des jeunes qui apparaît modestement en 1911 comme un supplément à l’Écho de la Ligue et qui en 1920 vole de ses propres ailes (en 1930, elle change de format et devient S’Unir).
En 1926 paraît Servir, la revue des directrices de sections, en 1927, Rayonner, celle des dizainières […].
Le Secrétariat général des jeunes s’installe 26 rue Cassette […]. Les Jeunes ont maintenant leur vie propre tant au centre que dans les diocèses […]. Les Jeunes sont fières d’être nées de la Ligue, et savent tout ce que lui doivent. La Ligue est fières d’avoir donné naissance aux Jeunes, et leur fait confiance » (août/septembre 1934).

« Qui sont ces jeunes filles si nombreuses ? […]. Jeunes agricoles et rurales, Jeunes urbaines, Jeunes de l’enseignement libre […]. Quand l’Association des jeunes s’est fondée, elle a commencé par faire appel à toutes les jeunes filles catholiques – quels que soient leur genre de vie, leur milieu, leur profession. Toutes avaient le même journal, les mêmes réunions. Toutes recevaient les mêmes directives, la même formation. D’où nécessité de rester dans des généralités qui ne convenaient exactement à aucune […]. [La spécialisation] fut appelée […] par les besoins mêmes des Jeunes dont les conditions de vie différentes réclamaient une formation différente […]. Chaque mouvement a son insigne à lui, son secrétariat à lui, ses publications à lui, ses dirigeantes à lui […].
Et mademoiselles les ‘Benjamines’ ? Elles ne sont pas des Jeunes, pas même de ‘futures Jeunes’, puisque leur groupement les prépare – pendant leurs jeunes années – à entrer dans un mouvement spécialisé : Jeunes de la Ligue, souvent, mais aussi jocistes, jécistes… Bref le Mouvement qui correspond le mieux aux besoins de chacune d’elles » (novembre 1934).

« Aujourd’hui la Ligue consciente de ses responsabilités et de la confiance que lui fait l’Eglise de France continue son labeur et l’intensifie tous les jours.
Sa structure : elle groupe 2 300 000 Françaises de toutes conditions sociales […].
Son action : elle est à côté des mouvements spécialisés, un mouvement d’Action catholique générale. Elle s’adresse à toutes les femmes catholiques. Centrée sur la paroisse, elle s’efforce surtout par ses Equipes apostoliques de rechristianiser le pays.
Elle est un mouvement d’éducation populaire et de formation de l’opinion catholique, et cela, comme toujours au-dessus et en dehors de tout parti politique […].
Ses services :
Service des bibliothèques organisé dans 70 départements et 900 cantons
Service d’entraide, avec ses 2 000 délégués d’entraide
Service familial, organisé dans 53 départements
Service de documentation générale.
Sa commission rurale : plus de la moitié des Ligueuses sont des rurales. Pour ces femmes qui habitent la campagne, la Ligue a créé une commission rurale. Par celle-ci, elle étudie leurs besoins, s’efforce de répondre à leurs préoccupations, suit tous les problèmes de vie qui se posent à elles, afin de leur donner dans ses revues, brochures et réunion les réponses qui conviennent » (4e trimestre 1946).

« Depuis quelques années […] les abonnements ont baissé de façon régulière et inexorable. Les causes en sont multiples, liées en partie aux augmentations du coût – conséquence de la crise économique – en partie à d’autres problèmes actuels de la presse […].
Voulu et inspiré par les femmes qui jadis se retrouvaient dans la Ligie puis celles qui se reconnaissaient dans l’Action catholique générale féminine, il a toujours révélé le rôle original, irremplaçable des femmes pour édifier avec les hommes un monde équilibré, un monde qui se construit dans la trame du quotidien, un monde qui s’enrichit par la rencontre et l’accueil des différences. Il a toujours affirmé le droit de tout être humain à être libre et responsable. Il a toujours privilégié ceux qui se donnent la main pour que renaisse l’espoir, pour que triomphe la vie » (C. Bordeaux, dernier numéro, novembre 1981).

Contenu.

Les premiers numéros sont essentiellement consacrés à la chronique de la vie de l'association, à ses œuvres sociales (garderies, cours de l'École ménagère, mutualité maternelle), ainsi qu'à la polémique née de la séparation de l'Église et de l'État. Vers 1907 - 1908, apparaissent des articles de formation des mères (causeries aux jeunes mères, étude critique des manuels scolaires d'histoire de France).
Dans l'entre-deux-guerres :
– Informations sur la Ligue et sa participation à des rassemblements divers (pèlerinages, congrès eucharistiques et mariaux, semaines sociales, etc..).
– Articles d'éducation hygiénique (en particulier, de lutte contre l'alcoolisme), de formation religieuse et morale de la famille.
– Conseils pratiques donnés aux mères (hygiène et médecine), « causeries du docteur ».
– Nombreux articles pour la défense et le développement de l'école libre, critiques tantôt de l'école publique, tantôt de projets de réforme de l'école publique (notamment les projets d'école unique, dans les années 1930).
– Pages de loisirs.

Pendant l’Occupation prises de position en faveur de Pétain et articles sur les chantiers de la jeunesse.

Après la guerre :
–Très nombreux articles sur la vie des femmes et la condition féminine : la solitude, le célibat, le divorce, le mariage, le travail.
– Articles sur la foi, la culture, la société.
– Très nombreux articles sur les mères « mères, défendons nos droits », « la mère ouvrière du progrès humain », « la première des travailleuses, c’est la mère à la maison », articles sur l’éducation des enfants « mères soyez vigilantes ! », « les mamans et l’école », la fête des mères…
– Articles sur la jeunesse, sa vie, ses aspirations.
– Enquêtes sur les lectrices, courrier des lectrices, mode, économie domestique.

Progressivement la revue devient une revue généraliste pour femmes avec une approche chrétienne.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : Fol. Jo. 386 (très inc. ; 1905 - 1915 / 1927 - avril 1933 : Le Petit écho de la Ligue patriotique… ; mai 1933 - mai 1934 : Petit écho. Ligueuse française ; juin 1934 - avril 1935 : Petit écho. Ligue patriotique des Françaises ; mai 1935 - décembre 1936 : Petit écho. Ligueuse française ; janvier 1937 - juillet/août 1944 : Le Petit écho ; mai 1945 - novembre 1964 : L’Écho des Françaises : décembre 1964 - octobre 1980 : L’Écho de notre temps ; novembre 1980 - décembre 1981 : L’Écho de notre temps madame).