INSTITUT FRANÇAIS DE L'ÉDUCATION

   Vous êtes ici : Résultat de la recherche » Revue

Presse de l'éducation

Recherche


Titre : Union chrétienne de jeunes gens de France

Sous-titre : Organe des Unions chrétiennes de jeunes gens de France puis Organe officiel de l'Alliance des Unions chrétiennes de France puis Magazine des Équipes unionistes puis UCJG - YMCA. Revue de la jeunesse de langue française

Devient :

- Bulletin de l'Union chrétienne de jeunes gens en (1856)

- Espérance (L') en (1880)

- Espérance (L') - Jeunesse en (1955)

Date(s) :

1854 - 1956

Organe :

Filiation(s) :

Commentaire filiation : À partir de 1950, la revue connaît des difficultés financières et, fin 1953, une fusion est d’abord prévue avec la revue Circulaire – liaison – express [C.L.E.] (voir à Chef de file).
Mais en 1954, L’Espérance reçoit le soutien des UCJG de Suisse romande qui publient une revue éditée en Suisse intitulée Jeunesse et absente de la Bibliothèque nationale. En 1955, les deux revues fusionnent pour former L’Espérance - Jeunesse. En 1957 elle devient Jeunesse. Revue de la jeunesse de langue française publiée par les Unions chrétiennes de jeunes gens et de jeunes filles de Suisse romande à la suite de la disparition de l'édition française.

En 1931, une nouvelle revue est créée dont les premiers numéros sont encartés dans L'Espérance : il s'agit du Chef de file (voir à ce titre).

À la cote BnF : D2 12986, on trouve une lettre – prospectus - programme de 1868, intitulée Union chrétienne de jeunes gens, qui invite à assister à des conférences et des réunions (en français ou anglais ou allemand) en donnant les thèmes et horaires, propose des études bibliques (dates et sujets), l'accueil à une salle de lecture (journaux français et étrangers) ainsi qu'une « bibliothèque circulante ».

Responsable(s) : Président de l'Union de Paris : J.P. Cook en 1854, et Maximilien Perrot en 1858 ; en 1920, président de l'Alliance : P. de Pourtalès ; en 1939 : Jean Laroche.
Responsables successifs de publication : Ch. Cuénod, F. Monnier, L. Feer, T. Seyrig, Th. Daleyrac, A. Dumas (président du Comité central des UCJG), H. Bach, pasteur, G. Jeulin, L. Bellenand, H. D'Allens, Antoine Mathivet, Henri Arthaud (président du Comité central), Jean Lauga ; après l940 : Jean Beigbeder, R. Beaurin, Y. Lacaze, Charles Durand.
En 1914, directeurs : Charles Grauss et S. Williamson ; en 1920: H. d'Allens.
Comité de rédaction en 1926 : H. Bonifas, Ch. Bonnamaux, J. Cooreman, Guérin-Desjardins, R. Jospin, A. Lagny, J. Laroche, R. Le Bret, L. Mann, L. Marsauche, Meinadier, Charles Nazelle, L. Peyric, G. Sabliet, R. Terrier ; en 1931 : Jean Argenta, H. Bonifas, A. Boekholt, E. Klès, R. Le Bret, L. Mann, Charles Nazelle, Jean Lauga, R. Régamey, G. Valette.

Parmi les signataires d'articles du Bulletin, on note Henri Dunant, qui, plus tard, en 1863, fonda la Croix Rouge.

Description matérielle : Parution bimestrielle puis mensuelle, bimensuelle et à nouveau mensuelle. 21/50 cm, 40/420 p., prix d'abord inclus dans la cotisation à l'Union puis de 2 F en 1866 à 400 F ; tiré à 600 exemplaires en 1857, 700 en 1858 ; 1 000 abonnés en 1947.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : Édité successivement à Paris, Nîmes, Paris, Valence, Lyon. Sièges sociaux successifs : 2 rue Bonaparte, 33 rue de l'Arbalète, 6 rue Jacob, Librairie évangélique : 10 rue des Champs-Elysées, 4 rue Roquépine prolongée (Paris), 4 rue Trésorerie, 27 rue des Chassaintes (Nîmes), 1 bd de Belleville, 41 rue de Provence, 14 rue de Trévise, 94 rue Saint-Lazare (Paris), 29 av. de Romans (Valence), 11 rue Charles-Richard (Lyon), 94 rue Saint-Lazare puis 13 av. Raymond-Poincaré (Paris).

Objectif : Historique des UCJG.
Le mouvement unioniste fut créé à Londres le 6 juin 1844 par George Williams (1821-1905). Ce petit employé d'une grande maison de confection de Londres (Hichcock et Cie), milieu où la moralité laissait à désirer, fonda avec 11 jeunes collègues la "Société pour les progrès spirituels des jeunes gens employés dans le commerce", groupe auquel on donna le nom d'Union chrétienne de jeunes gens. L'œuvre unioniste prit un rapide essor et se propagea dans d'autres pays : États-Unis, Canada, Suisse, France, Hollande, Allemagne...
En racontant à quelques jeunes gens réunis le 24 février 1852 chez J.P. Cook la fondation de l'Union à Londres, G. Williams les pressa d'organiser une semblable association à Paris et leur remis 250 F. pour couvrir les premiers frais. Devenu Sir George Williams, il a toujours continué à s'intéresser aux unions françaises (voir en 1905 l'article annonçant le décès de George Williams).

Objectif des Unions

« I– L'Union chrétienne des jeunes gens de France réunit dans une même
association les jeunes gens qui, regardant Jésus-Christ comme leur Sauveur et leur Dieu, selon les Écritures, lui ont donné leur cœur, et veulent travailler ensemble à l'avènement de son règne.
II– Elle a pour but spécial le développement religieux, soit des jeunes gens qui la composent, soit des jeunes gens en général.
III– Les membres appartenant à la même localité se réunissent régulièrement entre eux pour s'édifier et se fortifier les uns aux autres, et cherchent, par les moyens qu'ils jugent convenables, à attirer les jeunes gens qui les entourent. Chacune de ces réunions forme une section. Tout membre isolé doit se rattacher à l'une d'elles.
IV– Les sections s'engagent à correspondre régulièrement entre elles » (statuts adoptés au mois de févier 1853, n° 7, 1855).

« L'éducation chrétienne commencée dans la famille, continuée à l'école du dimanche et à l'instruction religieuse, prendra un caractère plus individuel à l'Union chrétienne, et le jeune homme achèvera dans l'Union cette éducation en utilisant et en dépensant en quelque sorte l'instruction qu'il a reçue ailleurs. C'est là que le degré de piété qu'il a pu acquérir, et qui n'est en lui que comme un don, deviendra une piété personnelle ; et si, auparavant, il n'était protestant et croyant que par sa naissance et son éducation, il deviendra chrétien par conviction » (Élie Escande de Mazamet, 15 avril 1883).

« Leur programme : viser au développement complet de la personnalité du jeune homme au point de vue physique, intellectuel, spirituel et social dans l’esprit du service pratique du prochain, dicté par l’Évangile [...]. Rien de ce qui intéresse la jeunesse ne nous est étranger » (janvier 1943).

Et de la revue.

« Le Bulletin de l'Union chrétienne de jeunes gens doit son origine à une correspondance manuscrite qui fut établie sous le titre de Lettre omnibus entre les sections de l'Union générale, peu de temps après sa fondation en février 1853.
Lorsque le nombre de sections eut atteint le chiffre de douze, on trouva, avec raison, qu'une lettre circulant de section en section mettait trop de temps à faire le tour de l'Union. La dernière ne prit en effet pas moins de sept mois pour revenir à son point de départ. L'Union de Paris proposa, en conséquence, de remplacer cette Lettre omnibus par des Correspondances, adressées, à certaines époques fixes, à un membre de l'Union, qui les ferait imprimer et en enverrait un exemplaire à tous les membres des sections. Cette proposition fut adoptée » (J.P. Cook, n° 130 du 20 janvier 1868).

Au début il s’agit d’assurer la correspondance, prévue par les statuts, entre les différentes unions de France, puis donner des nouvelles des différentes unions françaises et étrangères.
Puis :
« Le Bulletin des Unions chrétiennes de jeunes gens vient de subir une heureuse transformation. Sous le titre nouveau L'Espérance, il veut travailler à être quelque chose de plus que ce qu'il était jusqu'à présent. Il veut devenir le journal de la jeunesse sérieuse et chrétienne. Son premier numéro fait bien augurer de la carrière nouvelle qu'il inaugure. Nous lui souhaitons bon succès et nous le recommandons aux parents, tout d'abord, qui ont un fils auxquels ils tiennent à donner le goût des choses honnêtes et sérieuses. Nous le recommandons aussi aux hommes qui aiment la jeunesse et qui ont quelque chose à lui dire: ils trouveront bon accueil dans les bureaux de L'Espérance qui appelle à elle de nouveaux collaborateurs » (extrait de L'Évangéliste, février 1880).

« Il y a un an que, par suite du transfert à Paris du comité central, le fardeau de L'Espérance a été mis sur nos épaules [...]. Nous ne perdons pas de vue que L'Espérance est avant tout un bulletin d'informations, et nous supplions les Unions de nous envoyer sans retard toutes les nouvelles : élections du bureau, réunions annuelles, soirées familières, notes sur la marche de l'œuvre, etc., etc. ... » (janvier 1883).

« Mensuel s’adressant à tous les membres des Unions et aux amis du mouvement. Point de vue de l’Union sur les questions intéressant les jeunes. Informe des activités des Unions et contient des éléments de culture et de détente » (extrait de Circulaire – liaison - express, 1953).

Contenu.

Dans Union chrétienne… et le Bulletin de l'Union chrétienne... :

– Statuts, liste des sections qui composent les Unions françaises (12 en mars 1854, 32 en 1855...), liste des membres avec professions et adresses, nouvelles adhésions... Lettre de la commission provisoire aux membres de l'Union.
– Vie des sections : chaque section raconte comment elle est née, quelles sont ses activités ou ses problèmes. Échanges d'idées.
– Lettres individuelles : des « frères » racontent une expérience religieuse, font part de leurs réflexions ou posent des questions.
– Comptes : de nombreux problèmes financiers sont évoqués, les sections ne payant pas régulièrement leur participation d'où des dettes auprès des imprimeurs ; suspension de publication durant 6 mois en 1863 ; en 1868, l'impression est transférée à Nîmes jusqu'à 1881.
– Nouvelles des Unions étrangères. Comptes rendus des conférences internationales des UCJG avec liste officielle des délégations internationales.
– Histoire de l'origine et du développement des Unions chrétiennes en Angleterre, en France, en Suisse (l'UCJG de Genève fut fondée le 1er décembre 1852).
– Quelques articles de méditation religieuse et de réflexion morale : « le chrétien peut-il, sans danger et en bonne conscience, fréquenter les théâtres ? » (Réponse avec démonstration : « le théâtre est une école organisée de tous les vices, [...] les représentations dramatiques ne sont qu'une œuvre infructueuse des ténèbres »).
– Articles concernant l'histoire de la Réforme.
– Histoires très moralisantes.
– Bibliographie.

Table des matières triennale.

Dans L'Espérance :

– Nouvelles des Unions françaises et étrangères, demandes d'admission, comptes rendus des assemblées générales, des conférences, des congrès, des fêtes ou rencontres.
– Histoire du mouvement unioniste.
– Questions unionistes : à quoi servent les unions chrétiennes, les valeurs des principes unionistes...
– Articles de réflexion religieuse, morale ou sociale : les UCJG et les missions, les UCJG et le socialisme, les écueils du mariage, nos soldats...
– Commentaires et études bibliques (en 1905 de janvier à décembre, un supplément à L'Espérance appelé « Nos études bibliques » est encarté dans L'Espérance. Il indique les textes à lire chaque mois).
– Pages des cadets ; histoire des unions cadettes qui concernent les garçons trop jeunes pour être membres des unions chrétiennes. La première union cadette est née en 1871 à Saint-Jean-du-Gard, fondée par Louis Guibal.
– Reportages (par exemple en janvier 1914, enquête de Charles Grauss sur l'aide apportée par le secrétaire des UCJG du Havre aux émigrants embarquant pour les États-Unis : distribution de cartes écrites dans toutes les langues européennes pour les informer des démarches à faire en arrivant à New York et leur donner les adresses des YMCA ; indications sur les conditions du voyage et de l'arrivée à Ellis Island). Récits de voyages : 3 mois à Madagascar ou bien en juillet 1914: « Notes de voyage en Algérie et Tunisie » toujours de Ch. Grauss.

À la fin du XIXe siècle : illustrations à la plume puis photographies.
Au début du XXe siècle : articles concernant les sports.
Pendant la guerre de 1914 - 1918 :
– Vie du mouvement.
– « Lettres à un soldat unioniste » pour remonter le moral des unionistes mobilisés.
– Réflexions sur la guerre.
– « Nouvelles de nos soldats » : nos blessés, nos prisonniers (adresses pour leur envoyer des lettres ou des paquets), nos morts, nos disparus.
– Comptes rendus de « réunions patriotiques et religieuses ».
– Articles sur les méfaits de l'alcool.

Après la guerre:
– Vie du mouvement. En janvier 1926 : « Message des Unions chrétiennes de jeunes gens nègres ».
– Réflexions religieuses. Commentaires bibliques.
– Tour d'horizon mondial.
– Articles sur les questions sociales : les aspects nouveaux du travail humain, l'apprentissage, les écoles pratiques du service social.
– Aux écoutes des autres mouvements de jeunesse : les YMCA, les mouvements catholiques, les éclaireurs.
– Biographies de grands hommes (ou femmes): Livingstone, John Bost (un Français fondateur des « asiles de Laforce » destinés à s'occuper des malades et handicapés), Michel de l'Hôpital, Jean Calvin, Ulrich Zwingli, Renée de France.
– Chronique sportive.
– Courrier des lecteurs. Propositions de bibliothèques-programmes destinées à favoriser et faciliter l'organisation de soirées artistiques et récréatives.
– Jeux bibliques
– Bibliographie, publicité pour des revues protestantes.

Table des matières.

À partir de 1940 :
– Pendant la guerre : allocution du maréchal Pétain à la jeunesse française ; le statut corporatif de l’agriculture, le statut des chantiers de jeunesse, liste des aumôniers protestants des chantiers de jeunesse, articles sur Uriage, centre de rénovation sociale.
– Histoire et buts du mouvement ; statuts et règlements des UCJG de France.
– Vie du mouvement : communiqués du Comité national, comptes rendus de congrès, nouvelles des groupes unionistes (de France et de l’étranger).
– Les jamborees, les camps d’été (Copainville, Vaumarcus), les camps de formation des chefs de file, des moniteurs unionistes d’éducation physique.
– Articles sur les autres mouvements de jeunesse : le scoutisme, l’ACJF, les Auberges de jeunesse.
– Commentaires bibliques, articles à méditer, psaumes, prières.
– Témoignages sur les métiers.
– Articles concernant les problèmes politiques, économiques et sociaux : l’Indochine, le problème allemand, le sionisme, l’ONU, la crise de la main d’œuvre, le remembrement ; critique de la course aux armements, enquête sur les partis politiques et les syndicats.
– Récits de voyage, présentation de pays étrangers.
– Chronique sportive, fiches de lecture, filmographie.
– Jeux, cuisine, décoration ; carnet.

En 1920, on trouve un numéro spécial de L'Espérance intitulé « Pour la jeunesse rurale » (38 pages) qui parle de la nécessité d'évangéliser la jeunesse rurale, et du rôle des Unions dans les campagnes.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : D2 6300 (inc.; 1855 - octobre 1856 : Union chrétienne... ; décembre 1856 - 1879 : Bulletin de l’Union... ; 1880 - 1887 : L’Espérance), D2 40088 (1888 - 1946 : L’Espérance), 4° Jo. 5877 (1947 - 1955 : L’Espérance ; 1955 - 1956 : L’Espérance - Jeunesse).
Cote de la Bibliothèque protestante : S.P. 34 (inc. ; 1854 - 1940).